Politique
Seth Koko à Soro : «ne pas être un allié pour les adversaires de la paix» (Côte d’Ivoire)
C’est avec joie et gratitude que j’ai appris la nouvelle de la libération du ministre Maurice Kakou Guikahué , Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA et de monsieur N’Dri Narcisse, Directeur de cabinet du Président Bédié.
Ceci témoigne d’une avancé significative dans le processus de décrispation et de réconciliation que nous avions souhaité à travers différents communiqués.
C’est aussi le lieu de remercier le Chef de l’État qui continue de tenir sa promesse de réellement réconcilier les ivoiriens sous ce 3e mandat.
Lorsque nous avions opté pour la reconnaissance du pouvoir du Président Ouattara et pour le dialogue en lieu et place du bras de fer qui continuait à endeuiller le pays et à emprisonner les leaders politiques, certains membres de l’opposition depuis leurs positions confortables nous traitaient de tous les noms…
Je suis aujourd’hui fier de constater qu’avec l’humilité et le réalisme politique appliqués, le pays a retrouvé son calme, les vies humaines sont préservées et les ivoiriens vaquent tranquillement à leurs occupations respectives et les leaders de l’opposition recouvrent progressivement la liberté.
Cela dit, j’adresse mes vives félicitations aux Présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo pour avoir pris cette sage décision de privilégier la voie du dialogue avec le Gouvernement et avec leur frère Alassane Ouattara. Et nous plaçons un espoir en ce dialogue sincère promis par le Chef de l’État après les élections législatives.
Humblement, aidons plutôt nos trois Grands Hommes politiques à s’entendre, à faire la paix des braves et à nous passer le flambeau.
En cela, nous sommes heureux qu’ils préparent une nouvelle classe politique capable de tourner cette sombre page ouverte qui dure plus de 30 ans par leur rivalité légendaire.
C’est le lieu d’interpeller monsieur Guillaume Soro afin qu’il intègre le train de la réconciliation. La confiance et la sympathie que lui ont manifestées les président Bédié et Gbagbo dans sa posture d’opposant, les relations politiques qu’il a entretenues par le passé avec le Président Alassane Ouattara, commandent qu’ils s’inscrivent dans cette voie d’apaisement , avec le courage dont il a toujours su faire preuve. L’orgueil , le ressentiment, l’absence d’humilité, le refus du pardon sont des chemins pouvant encore conduire à la violence. Guillaume Soro ne doit pas pas être un prétexte, ni un allié pour les adversaires de la paix.
Dans un État civilisé, dès l’instant où le Président a été investi, la bélligérance doit s’arrêter. Nous devons dialoguer afin de protéger des vies et aboutir à une reconciliation vraie. Car à force de manipulation et d’émotion à l’image de celle de monsieur Marcel Amon Tanoh ce jour, à un moment donné, le peuple abusé risque de mener un combat autre que celui de la démocratie et du développement, pour adopter le combat du peuple contre cette classe bourgeoise dificile à cerner.
Le dialogue est l’arme des forts et ne doit plus être rompu. Ce dialogue politique a permis la levée du blocus autour des résidences des leaders politiques, la libération de Pascal Affi N’guessan, leader du FPI, le retour au pays d’Albert Mabri Toikeusse, leader de l’UDPCI sans qu’il n’y ait de représailles, la signature du document final des discussions entre le Gouvernement et l’opposition pour les législatives, et la libération de Maurice Kakou Guikahué et de N’Dri Narcisse, leaders du PDCI-RDA ainsi que celle de M’PONON Daïpo Étienne, Secretaire Général de EDS.
Nous félicitons le Président de la République, pour sa saine appréciation des enjeux politiques présents et ses concessions faites afin de donner une chance à la paix pour que le pays puisse réellement prendre son envol vers un développement harmonieux.
Seth Koko,
Président du Mouvement L’ALTERNATIVE-CI
Ex-représentant diplomatique de la coalition de l’opposition