Société

Privatisation de l’école en Côte d’Ivoire Voici le constat fait par le Midh

Le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) a dressé un résultat accablant de son étude portant sur “L’impact de la privatisation et de la marchandisation de l’éducation sur le droit à l’éducation au regard des principes d’Abidjan”.

C’était au cours d’une conférence de presse le mardi 07 septembre 2021 à Abidjan-Cocody les II-Plateaux, au Centre de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’ouest francophone (Cerao). Un rapport qui intervient au moment où les états généraux de l’école ivoirienne se poursuivent.
Il s’agit d’une étude menée de 2019 à 2021 en partenariat avec le Réseau recherche francophone sur la performance de l’éducation (REFPE) et Global initiative for economic, social and cultural rights (Initiative globale pour les droits économiques, sociaux et culturels) auprès de 190 acteurs dans des établissements primaires et secondaires d’Abobo, de Cocody, de Yopougon, de Bouaké et de Daloa. « Il ressort de l’enquête, une forte privatisation de l’Education en Côte d’Ivoire depuis 1992, avec une baisse du budget de 5-8% du PIB dans les années 70-80 à 4% de nos jours, au moment où la tendance inverse était amorcée au Ghana voisin », a indiqué le Secrétaire général du Midh Dahou Amadou. Les rapporteurs pointent un cadre normatif insuffisant et en régression avec la non-application de certains aspects de la réglementation des écoles privées, avec des écoles sans autorisation. Et ce, avec la privatisation de l’Education qui s’est avérée selon eux, comme un facteur d’enracinement de la discrimination pour les motifs liés aux inégalités sociales, au handicap et à l’affectation d’un nombre élevé d’élèves dans le privé. « Le MIDH constate que l’Etat manque à son obligation de fournir et financer des établissements publics gratuits et de qualité pour tous, que l’Éducation est devenue ‘’un produit marchand ‘’ et non plus d’utilité publique, le non-respect des normes réglementaires par les acteurs privés (inexistence de comités de parents d’élèves, mauvais traitement salarial des enseignants qui ne sont pas autorisés à se syndiquer) », a fait savoir le Secrétaire général, Dahou Amadou dans les résultats émanant du rapport. Représentante résidente de l’UNESCO, Anne Lemaistre, a salué la qualité du travail et exprimé l’inquiétude de l’agence onusienne face à la privation de l’Éducation. Notons que les travaux du MIDH ont été inspirés par les principes d’Abidjan, adoptés en 2019, et qui sont l’ensemble des textes, traités et conventions, revisités par 57 experts internationaux pour aider les politiques nationales d’éducation.

Moustapha Ismaïla

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