Société

L’INP-HB de Yamoussoukro est aux portes de la Conférence des grandes écoles de Paris – Le DG Kader Diaby : “Nous sommes la première école étrangère à obtenir l’éligibilité”

L’Institut national polytechnique Houphouët Boigny ( INP-HB ) est aux portes de la Conférence des grandes écoles de Paris, qui regroupe des grandes écoles de France ayant une formation reconnue et certifiée. Selon Kader Diaby, cette éligibilité est une grande première pour une école non française, une école étrangère.

Au terme d’une mission d’une semaine en Italie et en France, M. Kader Diaby, directeur général de l’institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (INP-HB) a échangé avec la presse au sein de la chancellerie ivoirienne à Paris, le samedi 05 février 2022.
Le DG de la grande école d’excellence de la Côte d’Ivoire a indiqué que deux nouvelles formations recevront une accréditation de l’institut français du pétrole. Cette labélisation met l’INP-HB aux portes de la Conférence des grandes écoles (CGE) de Paris selon Kader Diaby, qui en révèle les enjeux.

« Il nous a été proposé une accréditation d’un Master au sein de la Conférence des grandes écoles »

Kader Diaby a marqué sa fierté de signer une convention de coopération inédite entre l’Ecole des Ponts Paris Tech, l’INP-HB et la Conférence des grandes écoles (CGE) le vendredi 04 février 2022 à la Maison des Ponts dans le seizième arrondissement de la capitale française.
« Toutes les grandes écoles françaises ne sont pas grandes écoles au sens de la Conférence des grandes écoles. On peut être une école en France et ne pas faire partie de la Conférence des grandes écoles. Les écoles membres de la CGE bénéficient du réseau de ces grandes écoles, et donnent les cours selon les standards définis dans la CGE. C’est donc un label de qualité et d’excellence au niveau du diplôme qui est décerné. Et aujourd’hui, l’INP-HB est aux portes de la Conférence des grandes écoles. Nous sommes la première école étrangère à obtenir l’éligibilité à la CGE, et ça c’est un fait majeur », a expliqué le DG de l’INP-HB.
Ce sont les nouvelles filières de formations créées pour les personnels de Eni et acceptées par l’institut français du pétrole qui rendent l’école polytechnique ivoirienne de Yamoussoukro éligible à la Conférence des grandes écoles de Paris.

« Le groupe Eni va financer ses besoins en ressources humaines à l’INP-HB »

Selon Kader Diaby, l’INP-HB qui dispose déjà de formations diplômantes liées aux métiers du pétrole, en créera deux autres directement attachés aux spécificités technologiques du groupe italien d’hydrocarbures.
« En plus des deux Masters qui sont déjà en place avec l’institut français du pétrole, nous allons ouvrir deux autres nouveaux Maters qui ont la particularité d’adresser directement les problématiques qui concernent le groupe Eni. On est toujours sur l’amont et l’aval pétrolier (…) On va toucher les technologies du groupe Eni. Et ce sont les deux Masters qui vont démarrer dès la rentrée prochaine. Il faut comprendre que nous sommes là sur de la formation des personnes qui vont travailler dès la sortie de l’école. On change de paradigme, on fait de la formation directement pour de l’emploi. Actuellement, Eni en Côte d’Ivoire, c’est 8 à 10 personnes, ce sera entre 300 et 400 personnes d’ici 3 à 4ans (…) Il revient à l’INP-HB de développer ces ressources humaines. (…) C’est le groupe pétrolier italien Eni qui va financer les formations des cadres et techniciens que nous développerons dans nos Masters liés aux métiers du pétrole. Ce sont les signatures de ces accords spécifiques que nous sommes allés faire en Italie ».
Rappelons que le ministre ivoirien des Mines et du Pétrole, Thomas Camara, avait annoncé le 1er septembre 2021 la découverte de gisements de pétrole et de gaz naturel au large des côtes de la Côte d’Ivoire. Le 10 décembre 2021, un accord cadre a été signé entre le président Alassane Ouattara et le PDG du groupe pétrolier Eni, et le volet ‘’éducation-formation’’ qui implique directement INP-HB a été signé par le ministre de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur Adama Diawara. Restait donc à signer les accords spécifiques entre le géant italien et le fleuron du système éducatif ivoirien.

Jean-Paul Oro à Paris

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