Élections 2025 : Comprendre avant de choisir
Entre slogans et réalités, un devoir d’écoute et de discernement

À mesure que s’approche l’élection présidentielle, les couleurs des partis habillent les rues, les promesses se multiplient, et les passions se réveillent. Mais au milieu du bruit des meetings, une question s’impose : écoutons-nous vraiment ce que les candidats nous disent ?
Voter n’est pas applaudir un nom, une région ou une émotion.
Voter, c’est confier une part de notre avenir à une vision.
Et une vision ne se devine pas : elle se lit, s’analyse, se questionne.
L’ivresse des discours et la soif de sens
Les mots séduisent, mais les idées construisent.
L’éloquence peut enflammer une foule, mais seule la cohérence d’un programme éclaire un peuple.
Le véritable citoyen n’est pas celui qui crie plus fort, mais celui qui comprend avant d’adhérer.
Les grandes nations ne se bâtissent pas sur des émotions, mais sur des choix éclairés.
Comme le dit la sagesse africaine : « Quand on ne sait pas où l’on va, il faut au moins savoir pourquoi on y va. »
Du réflexe au raisonnement
L’Afrique, et particulièrement la Côte d’Ivoire, entre dans une phase de maturité démocratique.
Cette maturité ne se mesure pas au nombre de partis ou de candidats, mais à la capacité des électeurs à questionner :
Quels sont les projets concrets pour l’emploi, la santé, l’éducation ?
Comment seront financées les promesses ?
Quelles garanties de transparence et d’inclusion ?
L’électeur du XXIe siècle doit devenir un citoyen analyste, non un spectateur enthousiaste.
L’intelligence collective contre la désinformation
Dans cette ère numérique où tout se partage, tout s’altère, il est vital de développer une hygiène de l’esprit : vérifier, comparer, douter intelligemment.
Ne laissons pas les “fake news” décider à notre place.
Ne prêtons pas nos émotions à ceux qui manipulent la peur.
Chaque mot apaisé est une arme en moins. Chaque esprit lucide est un pas vers la paix.
L’heure du choix réfléchi
Aucune victoire politique ne vaudra jamais la perte d’un seul frère.
Le vote ne doit pas diviser, mais unir.
Voter, c’est dire : je vois, je comprends, je choisis.
C’est refuser que d’autres pensent à notre place.
C’est décider pour la Côte d’Ivoire, dans la paix, la dignité et la lucidité.
Réveillons notre conscience
On ne bâtit pas un pays dans la haine, mais sur la fraternité.
La démocratie n’est pas une compétition de rancunes, mais une école de responsabilité.
Alors, avant de voter, lisons, comparons, questionnons.
Car comprendre, c’est déjà construire la paix.
*“Le silence du peuple est le plus bruyant des abandons.” – Norbert Kobenan
Par Norbert KOBENAN –