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À mon avis- La liberté d’expression : un pari difficile en Afrique

Aujourd’hui, nous allons mettre le doigt sur la complexité d’une phrase sobre « la liberté d’expression », ou la « liberté de la parole », qui reste constitutionnellement valable dans plusieurs États d’Afrique. Mais, elle reste un pari difficile à gagner sur le continent. Et pourtant, il faut ce « dialogue » constitutionnel entre président de la République, et ceux qui l’ont fait asseoir au palais présidentiel.

Il faut le dire, les régimes africains détestent les observations de la société civile, ou des critiques de l’opposition politique. À mon avis, les critiques et les observations, même de la presse, constituent un élément vital de gestion d’un régime démocratique. En Afrique, la justice reste loin de sa liberté d’expression de dire le « droit ». En clair, peu d’appareils judiciaires africains connaissent rarement la ligne de démarcation qui le sépare du pouvoir exécutif. Même le président de la République garant, de cette sécurité judiciaire, brutalise cette ligne de démarcation. Parce que, généralement en Afrique, les juges ou magistrats sont nommés par le président de la République. Du coup, ils perdent la liberté d’expression et le droit est fauché. À mon avis, la liberté protège, et surtout qu’elle existe bel et bien dans les constitutions africaines. C’est un débat violent dans certains États africains où les manifestations des populations sont interdites. Aujourd’hui, les populations, ou parfois la classe politique d’opposition doutent de la sagesse du palais présidentiel chargé de bien protéger les textes constitutionnels. Dans un autre esprit de la liberté d’expression, la presse africaine n’échappe pas à ces fréquences d’exercices : Des actions de suspensions, ou d’interdictions de journaux, pour avoir dénoncé des dérapages politiques ou économiques. Vous parlez de la liberté de la presse ? Si oui, un journaliste bien formé possède dans la liberté d’expression, la force potentielle d’entraîner des changements dans la gouvernance de l’État. Et, la société civile ou la classe politique d’opposition ? Difficile de tenir une conférence de presse, ou un discours qui va à contre-courant de la gestion de l’État. Aujourd’hui, les 54 États d’Afrique ont les mêmes principes : museler la liberté de la parole et d’expression, où certains auteurs détestés sont conduits devant la justice pénale, la preuve de cette vérité ? En Tunisie, des journalistes, des hommes d’affaires, des avocats, des hommes politiques sont condamnés. Au Mali, des journaux sanctionnés, des partis politiques obligés de se taire. En Guinée, des journalistes qui ont organisé des mouvements de protestation , pour leur droit constitutionnel à la liberté d’expression, ont été tous limogés. Pauvre Afrique.

Ben Ismaël

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