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À mon avis-Allo ! Herman Cohen, comment tu vas ?

Il était une fois, un diplomate américain nommé Herman Kohen. Il était le chargé des Affaires africaines (Secrétaire d’État assistant aux Affaires africaines 1989–1993), à la Maison Blanche. L’homme connaît parfaitement l’Afrique et ses dirigeants.

Il fut ambassadeur des États-Unis au Sénégal, en Gambie, en Ouganda, en Zambie, au Zimbabwe et au Zaïre, aujourd’hui, République Démocratique du Congo . Il fut récompensé, nommé Sous-Secrétaire d’État. Mais tenez-vous bien, il représente au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le directeur des affaires africaines. Ça ne vous dit rien ? Une autogestion de l’Afrique, par l’administration américaine. Nous ne comprenons rien. Car de 1970 à 1980, l’Afrique avait une diplomatie forte, avec l’Ivoirien Usher Assouan, le Togolais Apedo Amah , L’Algérien Ben Yaya , le Malien Jean -Marie Koné , le Congolais Dougo Wa Dougo , des diplomates très talentueux , pour qui Houphouët-Boigny, Eyadema Gnassingbé , Ben Bella , pouvaient voter. Mais, pour la rédaction du quotidien pro-gouvernemental, où j’étais journaliste , cette méthode d’autogestion de l’Afrique va bien au déla d’un manquement diplomatique.

J’étais chargé du Desk Afrique-Etats Unis où j’étais chargé des traitements de l’information diplomatique. Tout à coup, je me redresse devant cette « autogestion de l’Afrique par l’administration américaine que je peinais à comprendre . Nous demandons une interview de Herman Kohen par conférence-satellite à l’ambassadeur des États-Unis à Abidjan, située à l’époque à Cocody- Danga, non loin de la Télévision ivoirienne. Allo ! Herman Kohen, Vous rappelez ? Il faut le dire, l’Américain qui vit encore, est un diplomate talentueux, contournant régulièrement le vif du sujet, par une réponse que tout le monde connaît en Afrique. Il insiste sur le fait que les conflits sont nombreux en Afrique. Herman Kohen a tout fait pour nous convaincre, en répétant plusieurs fois que les États-Unis sont prêts à aider les pays africains, à localiser ses « maux » qui retardent son développement économique. J’ai tout compris. J’étais déçu. Herman Kohen défendait les principes essentiels, plus marqués du « Modèle » américain, aux nations africaines, comme tous les pays occidentaux aujourd’hui, dont les leçons diplomatiques, sont tout simplement que des « privatisations » des émotions des États d’Afrique . Allo ! Monsieur Kohen . Ah, il ne répond plus. Mais, à côté de moi, un jeune journaliste s’interroge : Et l’Agoa ? Je réponds « C’est une simple stratégie américaine qui dépend du ministère américain des affaires étrangères qui « sécurise »et autorise à la communication des produits africains sur le territoire américain, comme le cacao ivoirien, le coton malien, l’or guinéen, le bois gabonais. Mais tiens toi bien. C’est bien les États -Unis qui gagnent.

Ben Ismaël

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