Société

Transfusion sanguine-Dr Konaté Seidou dévoile le type de sang le plus sollicité par les malades

La tribune d’échanges  » Tout Savoir Sur » du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (Cicg) tenue le mardi 13 juin 2023 à l’immeuble Sciam d’Abidjan-Plateau était consacrée à la transfusion sanguine et le don de sang en Côte d’Ivoire.

Au cours de ces échanges avec la presse, Dr Konaté Seidou, Directeur Général du Centre National de Transfusion Sanguine de Côte d’Ivoire (CNTS-CI), a affirmé que ce sont 27 structures transfusionnelles (5 Centre de Régionaux de Transfusion Sanguine, 17 Centres Départementaux de Transfusion Sanguine et 5 Sites de Prélèvement) qui mènent les activités de prélèvements, de qualification biologique, de préparation, de stockage, de distribution et de conseils transfusionnels. Par ailleurs, il a fait savoir que tout le sang prélevé en Côte d’Ivoire subit une batterie d’examens afin de le sécuriser. Ce sont le VIH-SIDA, les Hépatites B et C, la Syphilis mais également le groupage sanguin ABO Rhésus. Le DG a affirmé que le sang prélevé chez le donneur comporte plusieurs constituants. Ainsi, après un certain nombre de préparations, le laboratoire doit séparer les différents constituants à savoir les globules rouges, le plasma, les plaquettes sanguins et les cryoprécipités. « Ce sont les 4 principaux produits qui sortent du sang primaire quand on fait un prélèvement de 450 ml », a-t-il déclaré. Puis, il a révélé que la portion de sang la plus utilisée en Côte d’Ivoire reste les concentrées de globules rouges. « Près de 90% de demandes en sang sont les concentrés de globules rouges qu’on appelle les hématies. La durée de vie d’une poche de sang est de 35 à 42 jours. Le plasma qui est un liquide jaunâtre. Il est conservé à une température de -20° parce qu’on le conserve coagulé. Il est beaucoup utilisé dans les cas des problèmes de coagulation ou de grands saignements. Il a une durée de vie de près d’un an. Les plaquettes sanguines ont une durée de vie de 5 jours seulement. Ce sont des produits qu’on admet aux patients qui ont des problèmes de coagulation », a-t-il expliqué tout en confiant que le coût de production d’une poche de sang est estimé à environ 50 000 francs Cfa.

Estimation des donneurs de sang en Côte d’Ivoire

Dr Konaté Seidou a confié qu’il y a deux types de donneurs de sang : donneur régulier et nouveau donneur. À l’entendre, le donneur régulier est celui qui donne son sang 2,3 ou 4 fois dans l’année. Alors que le nouveau donneur est celui qui donne son sang, une fois chaque année. « Pour l’année 2022, ce sont 214 000 poches de sang que nous avons prélevées dont 80 000 venant des nouveaux donneurs et 134 000 des donneurs réguliers qui sont autour de 44 000. Notre objectif est de transformer 50 % des nouveaux donneurs en donneurs réguliers pour qu’ils donnent du sang 2 ou 3 fois dans l’année. Avec un pouls organisé de 100 000 donneurs réguliers, nous avons 3 dons dans l’année. Ce qui fait 300 000 poches de sang, nous sommes autosuffisants. Selon les recommandations de l’OMS, pour être autosuffisant en produits sanguins, la Côte d’ivoire devrait prélever au moins 250 000 poches par an», a-t-il lancé. Pour 2023, l’objectif de prélèvement minimum est de 250 000 poches de sang. Au 31 mai 2023, c’est un total de 91 000 poches de sang que le CNTSCI a prélevé. « Nous commençons à observer une remontée des prélèvements de sang avec une moyenne de prélèvement mensuel de 20 000 poches. La mobilisation doit être renforcée davantage car les besoins réels sont de 22000 poches de sang par mois. Cet objectif ne pourra être atteint qu’avec la participation de tous et de façon régulière tous les trois mois», a ajouté Dr Konaté.
La conséquence de cette pénurie en produits sanguins est l’élévation du taux de morbidité et de mortalité, touchant particulièrement le couple mère-enfant. « Plusieurs travaux ont montré que les malades qui ont besoin de produits sanguins le reçoivent tardivement ou ne le reçoivent pas (45% des femmes en couches et 33% des enfants). Les retards de consultations prénatales pour les femmes enceintes dans les services de maternité est un facteur favorisant la survenue de nombreuses complications hémorragiques cause d’anémie (44% des besoins en produits sanguins sont pour les femmes en couche). Pour ce qui concerne les enfants, le paludisme pris en charge tardivement constitue la principale cause d’anémie (53%)», a précisé Dr Konaté Seidou.

Mamadou Ouattara avec A. Traoré (Stagiaire)

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