Risques des polluants organiques persistants- Une cinquantaine de femmes formées

Une cinquantaine de femmes de la commune de Marcory-Anoumabo, ont été formées le jeudi 19 mai 2022 au cours d’un atelier sur les risques des polluants organiques persistants(Pop) pour la santé et l’environnement.

Selon le Professeur Gustave Bedi, l’exposition des femmes aux polluants organiques persistants a des répercussions importantes sur leur santé et sur leur capacité à porter des enfants qui à leur tour deviennent vulnérables à travers l’allaitement. « Vous, les femmes, vous avez la charge de la majeure partie des travaux domestiques à l’intérieur et autour de la maison, y compris le tri, l’enlèvement et l’élimination des déchets ménagers. Vous brûlez souvent à l’air libre des plastiques, des câbles et plaquettes électriques, pneus et autres déchets, ce qui vous expose à des polluants organiques persistants hautement toxiques », a expliqué le Professeur Gustave Bedi.

« La formatrice nous a dit des choses que nous ne savions pas avant « 

La formation a été une grande satisfaction pour ces femmes, comme le témoigne madame Haïdara Ramata, restauratrice au sein d’une casse et porte parole des femmes. « En tout cas, nous sommes très heureuses de participer à cette formation car nous avons appris ce qui est dangereux pour nous et comment faire pour réduire notre exposition aux POP », a-t-elle déclaré. Elle a souligné également que le groupe de femmes participantes à cette session allait faire le relai pour que le mode de vie de l’entourage change, en lien avec la manipulation et le démantèlement des équipements électriques et électroniques et des véhicules en fin de vie.
Pour rappel, la formation a été donnée par une experte du genre, Kra Hélène. Elle a précisé que ces sessions, qui visent essentiellement les femmes, avaient pour objectifs de leur montrer les Meilleures Techniques Disponibles et les Meilleures Pratiques Environnementales
(MTD/MPE) de gestion des POPS contenus dans les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) et des Véhicules en Fin de Vie (VFV).

Moustapha Ismaila avec sercom