Société

NianZou Mireille, présidente-fondatrice de l’Ong, ‘’un cœur, une main’’ : “Pourquoi un centre de transit et de formation à la vie sociale pour les détenus en Côte d’Ivoire”

Le vendredi 12 fevrier 2021, s’est ouvert à Yopougon à Abidjan un centre de transit et de formation à la vie sociale pour les détenus à l’intiative de l’Ong ‘’un cœur, une main’’.

La présidente-fondatrice de l’Ong, un cœur, une main, Nianzou Mireille a indiqué que sa structure existe depuis 2013 avec des débuts dans l’informel. Elle a signalé que l’organisation a jugé bon de se conformer aux textes de la République. « En 2014, nous avons scolarisé 4 enfants dont les parents sont en prison. En 2020, nous sommes passés à 80 enfants. On a réussi à nourrir les 21.000 prisonniers de la Côte d’Ivoire durant la Pâques. On les aide déjà en prison mais aussi à leur sortie. Mais au-delà, on arrive à s’internationaliser, on est passé dans les prisons au Gabon, au Ghana, au Togo et on va partir pour le Burkina-Faso partout où Dieu le permet. C’est grâce à lui, aujourd’hui que nous avons le premier centre de réinsertion des détenus de Côte d’Ivoire. Le centre va beaucoup servir parce que certains détenus refusent de sortir parce qu’ils ne savent pas où aller. Donc, ils préfèrent rester dans leurs cellules, ils réservent même leurs places quand ils sortent car ils commettront d’autres délits par manque d’endroit où aller. Jusque-là nous ne sommes pas subventionnées. Nous le faisons avec nos propres moyens et on espère que l’État ou des bonnes volontés nous viendront en aide pour ce projet ». a-t-elle déclaré.
Bamba Tiahatié, sous-directeur de la Réinsertion des affaires sociales de la direction administrative pénitencière a salué la création de ce centre de transit et de formation
« Alors que l’État de Côte d’Ivoire autorise les actions communautaires pour le reclassement social des détenus, les prisons africaines ne sont pas toujours aux normes internationales. Les ateliers en prison ne sont pas équipés surtout qu’ils ont été transformés en salle de confinement et qu’il manque des moniteurs qualifiés. Cette tâche est laissée aux agents pénitenciers. Les articles 107 et 108 des règles Mandela portent à la connaissance de tous que la réinsertion des détenus ne s’arrête pas à la porte de la prison », a dit Bamba Tiahatié.
Plusieurs autres personnalités étaient présentes à cette cérémonie de lancement entre autres Mme Konan Laurence du Parquet d’Abidjan ex-Juge d’application des peines (Jap) qui a salué et soutenu l’initiative de l’Ong un cœur, une main.
Ce centre qui est une maison pouvant accueillir 12 personnes et est composé de 12 lits individuels, accueillera dans un premier temps des filles.

MO avec DO

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