Société

Consommation des stupéfiants- Le témoignage d’un ex-consommateur de « KADHAFI »

Un ancien consommateur de stupéfiants appelés 'Kadhafi' a fait des révélations sur l’usage de ce produit.

Les organisations non gouvernementales IDER-CI et BALLAFON COOP aux côtés du CDC Kennedy ont organisé une campagne de sensibilisation sur les dangers liés à la consommation des stupéfiants et assimilés « Drogue Khadafi », le jeudi 5 septembre 2024, au centre de santé urbain de Kennedy Clouetcha, sis à Abobo.

Pour contrer la montée de la consommation abusive de stupéfiants, notamment le « KADHAFI », dans le quartier d’Abobo-Kennedy, le CDC Kennedy (le Comité de développement communautaire Kennedy), avec le soutien financier et technique de Ballafon Coop et en collaboration avec IDER-CI, organisent des sessions de sensibilisations depuis plusieurs jours. Ces sessions visent à éduquer les résidents sur les dangers des stupéfiants et à améliorer les conditions de vie dans le quartier (d’Abobo-Kennedy). Cette initiative a été lancée à la suite du décès de trois jeunes dans le quartier de Kennedy, survenu récemment, en raison d’une consommation excessive de stupéfiants. Pour réussir sa mission, le Comité de développement communautaire Kennedy,

s’engage donc à répondre de manière durable aux besoins et défis des populations en mettant en place des mécanismes spécifiques. Ces mécanismes visent à renforcer les familles et à protéger les populations vulnérables, assurant ainsi une approche structurée et pérenne pour améliorer les conditions de vie dans la communauté. Pour le coordinateur du projet BALLAFON COOP, Ali Sidibé, la meilleure alternative pour lutter contre la consommation des stupéfiants est l’interception du circuit de ces produits (stupéfiants) sur le marché noir (marché illégal). Avant d’ajouter que « pour le moment c’est une chose un peu compliquée ». Une raison de plus pour, eux, de poursuivre avec les campagnes de sensibilisations sur le terrain.

Traoré Issiaka, ancien consommateur de Khadafi, témoignage et livre un secret qui concerne les consommateurs de « Khadafi »

« J’ai consommé le Kadhafi quand j’étais apprenti « Gbaka » (mini-car), sur recommandation de mon chauffeur, il a dit que ce comprimé allait m’aider à mieux travailler. Avant, le Kadhafi étaient consommés par ceux qui exerçaient des métiers difficiles, des métiers qui sollicitent beaucoup d’efforts physiques. Mais, aujourd’hui, c’est devenu un phénomène de mode pour les jeunes. Pourtant l’inactivité après la prise du stupéfiant Kadhafi, fait passer la dose du comprimé, ce qui amène le sujet à en consommer encore plus, chose qui provoque l’overdose. Aussi, après la prise du comprimé appelé Khadafi, tu as constamment soif. Souvent vous constatez que dans les quartiers, les jeunes ont presque tous des bouteilles d’eau », a déclaré Traoré Issiaka, ex-co consommateur de la substance Kadhafi. Quant au lieutenant de Police, Yao Joseph, du commissariat de police du 34 ème arrondissement, représentant le chef de service dudit commissariat a appelé à un dialogue entre les parents et leurs enfants. Selon lui, en plus des actions de répression entamées par les forces de sécurité, il est utile d’associer les parents à cette lutte contre la drogue « Kadhafi ».

La drogue que les jeunes consommateurs ivoiriens appellent « Kadhafi » est en réalité un mélange de comprimés de Tramadol dosés à 250 mg. Le prix du comprimé varie entre 500 et 1 000 francs CFA. Un seul suffit pour sentir son effet. Il faut noter que du lundi 02 septembre 2024 au samedi 14 Septembre 2024, les organisations non gouvernementales IDER-CI, BALLAFON COOP et le Comité de développement communautaire Kennedy, en collabaoration avec plusieurs organisations mèneront des campagnes de sensibilisations à travers diverses activités en faveur de la population d’Abobo-Kennedy.

Mamadou Ouattara avec L.Abdul

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