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Charles Balogoun, Représentant Afrique au sein du Unccd Cso Panel : « Sur 500 km² de mangrove en 1970, il ne reste que 40 km² à la Côte d’Ivoire »

En prélude à la seizième Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification (COP16 de la CNULD), qui se tiendra du 2 au 13 décembre 2024 à Riyadh, en Arabie Saoudite, Charles Balogoun, représentant de l’Afrique au sein du CSO Panel de la CNULD et président de l’ONG Afrique Espérance, a donné une conférence de presse le jeudi 29 août 2024 dans un hôtel à Cocody-Abidjan pour dresser le bilan à mi-parcours de son mandat.

Élu par ses pairs africains en août 2022 après la COP15 de la CNULD, tenue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où plusieurs décisions ont été prises, Charles Balogoun a profité de cette conférence pour donner plus de détails sur l’historique et la durée de son mandat.

« Depuis 1972, lors du premier sommet de la terre, les Nations Unies ont été avant-gardistes sur la question de l’effet de serre. C’est pour cela que le Groupe des Osc de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (Cnulcd) (Unccd Cso Panel) a été créé en 2009 par la Cop9 organisée en Argentine par la décision 5/Cop.9. De ce fait, une élection est organisée tous les deux (02) ans dans chacune des cinq régions du globe pour désigner le représentant des organisations de la société civile. Le mandat que j’ai commencé en septembre 2022 prendra fin après les prochaines élections qui auront lieu à la suite de la Cop16. », a-t-il révélé.

Après avoir expliqué à l’assemblée ce qu’est la désertification, il a dressé un état des lieux au moment de sa prise de fonction.

« À notre prise de fonction, l’Afrique comptait 60 % de terres dégradées. Quant à la Côte d’Ivoire, elle disposait dans les années 1970 de 500 kilomètres carrés de mangroves, mais aujourd’hui, il n’en reste plus que 40 kilomètres carrés.

Quant aux Ong qui œuvrent dans la lutte contre la désertification, il y avait une mauvaise organisation des Osc. Elles ne comprenaient pas les accréditations, la procédure de participation aux Cop, la procédure d’avoir des financements, etc. Et comme conséquence, sur six cents (600) Ong déclarées, après un toilettage, il n’y avait que 100 voire 150 qui étaient véritablement actives sur le continent africain et 3 effectivement accréditées », a indiqué le Représentant. Il a ajouté que grâce aux efforts conjugués, l’Afrique a le plus grand nombre d’organisations accréditées dans le monde. « Grâce à la mise en place de représentants et de conseillers régionaux, il y a une réduction des terres dégradées. Nous sommes passés de 60% à 45 voire 40%. Nous avons cinquante (50) Ong accréditées. D’autres demandes d’accréditation ont été soumises mais c’est à la fin de Cop16 que ces Ong seront situées. Parce que les décisions sont prises lors des Cop », a déclaré le président de l’Ong Afrique Espérance.

Pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) en 2030, il a souligné qu’il existe jusqu’à 167 indicateurs. Malheureusement, dans l’exécution des mandats, ils sont souvent confrontés à des cas de force majeure et à des crises climatiques.

« D’ici la fin de notre mandat, nous ferons le maximum. Nous invitons les États à travailler véritablement avec les acteurs afin de s’imprégner véritablement des réalités sur le terrain. (…) Vu l’importance de la Cop16, j’exhorte les Ong à prendre connaissance des conditions pour y participer massivement », a-t-il recommandé.

Mamadou Ouattara avec A.G.Sanogo

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