Société

Bouaké : Les journalistes formés pour une couverture électorale responsable

« Votre rôle est central pour informer les citoyens, renforcer la transparence et prévenir les tensions », a déclaré S.E.M. Irchad Ramiandrasoa Razaaly, ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, le jeudi 25 septembre 2025, à l’ouverture de l’atelier de formation et d’échanges sur la couverture médiatique des élections.

Organisé à l’Hôtel du Stade de Bouaké, cet atelier a réuni près de 200 journalistes de la presse écrite, en ligne et des radios, venus de plusieurs régions du pays.

L’événement, piloté par l’European Partnership for Democracy (EPD) avec le soutien de l’Union européenne, s’inscrit dans le cadre du programme « Élections », visant à accompagner la Commission électorale indépendante (CEI) et les médias pour promouvoir des scrutins inclusifs, crédibles et apaisés.

Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur a souligné l’importance d’une couverture médiatique responsable : « Cet espace d’échanges a été conçu pour vous, journalistes, afin que vous puissiez partager vos réflexions et expériences sur la couverture médiatique des élections. »

Selon lui, l’atelier poursuit plusieurs objectifs : faire comprendre la structure, le rôle et le mandat de la CEI ainsi que le cadre légal des élections ; renforcer les connaissances des journalistes sur leurs responsabilités et le cadre légal national et international, avec l’appui de la HACA et de l’ANP ; aborder les risques liés à la désinformation et à la mésinformation, notamment pendant les campagnes et les jours de scrutin ; et fournir les outils nécessaires pour garantir une couverture professionnelle et responsable.

« Les journalistes, qu’ils soient de la presse écrite, en ligne ou des radios, sont au cœur du processus démocratique. Par votre travail, vous contribuez à informer les citoyens, à renforcer la transparence et à prévenir les tensions. L’Union européenne reste pleinement engagée à vos côtés pour promouvoir des élections participatives, crédibles et apaisées », a-t-il ajouté.

Adina Borcan, experte électorale à l’EPD, a expliqué que cette formation visait à permettre aux journalistes d’assurer une couverture responsable : « Les journalistes jouent un rôle essentiel dans les élections. L’Union européenne et ses partenaires soutiennent leur travail en leur fournissant les informations nécessaires pour une couverture professionnelle et responsable. »

Elle a également souligné la création d’un cadre inédit de dialogue réunissant pour la première fois la CEI, la HACA et l’ANP, permettant aux journalistes de poser toutes leurs questions et de clarifier leur rôle et leurs responsabilités.

Djoussou Édouard, représentant de la Commission électorale indépendante (CEI), a expliqué la structure et le mandat de son institution, rappelant son rôle central dans l’organisation d’élections transparentes, crédibles et inclusives.

Doh Konaté, directeur de la presse et des productions d’informations numériques à l’Autorité nationale de la presse (ANP), a insisté sur l’importance de la vérification des informations, notamment celles provenant des réseaux sociaux .

« Aujourd’hui, nous avons eu l’occasion, au cours de cet atelier, de discuter avec les journalistes sur les informations qu’ils publient, notamment celles provenant des réseaux sociaux. La règle pour nous est de passer toutes ces informations au crible et de respecter le code de déontologie du journaliste. Il est indispensable de vérifier les sources, la véracité, l’exactitude et l’origine des informations avant de les diffuser afin de garantir des informations fiables aux lecteurs. »

Pour sa part, Koné Siméon, directeur des affaires juridiques de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), a rappelé les règles encadrant la couverture médiatique de la présidentielle.

Il a précisé que les radios privées non commerciales peuvent couvrir la campagne électorale à condition d’intégrer au moins un journaliste professionnel dans leur équipe.

Elles peuvent également diffuser les messages des candidats à titre payant, à condition que les tarifs soient identiques pour tous. Le non-respect de ces règles expose les radios et leur personnel à des sanctions.

Cette session de Bouaké fait partie d’un cycle national qui a déjà touché 175 journalistes de 148 organes de presse à travers quatre formations à Abidjan, une à Bondoukou et une à San-Pedro.

Les prochaines étapes sont prévues à Man et Korhogo, afin d’assurer une couverture médiatique harmonieuse, rigoureuse et conforme à la loi sur l’ensemble du territoire national.

Beker Yao

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