Politique

RHDP Dabou : à moins de 12 mois de la présidentielle, des cadres ne jouent pas franc-jeu

À Dabou, dans la région des Grands-Ponts, et le District Autonome des Lagunes, des cadres membres du RHDP ne jouent pas franc-jeu.

Alors que le président du RHDP, Alassane Ouattara, multiplie les efforts pour développer Dabou et, par extension, la région des Grands-Ponts, des divergences internes au sein du RHDP menacent sérieusement cette ambition. Ces tensions entre des cadres du parti au pouvoir suscitent des interrogations à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.

Situation préoccupante à Dabou

Dabou, chef-lieu de la région des Grands-Ponts, située à moins de 40 minutes d’Abidjan, reste figée dans une léthargie. En effet, la ville, autrefois prospère et connue pour son rôle dans l’éducation avec son école normale rivalisant avec l’école William Ponty au Sénégal, est aujourd’hui en décrépitude. L’entrée de Dabou est négligée, les infrastructures routières sont vétustes, et les établissements scolaires sont à l’abandon, laissant les élèves sans moyens adéquats de logement et de subsistance.

Malgré le potentiel énorme de cette ville lagunaire, sa transformation ne se concrétise pas par la faute de ses cadres, peu soucieux d’utiliser leur position au sein du pouvoir, pour impulser le développement et le décollage. Avec l’avènement des figures politiques influentes comme le Premier ministre Beugré Mambé et le ministre délégué Adjé Silas Metch, les populations espéraient des résultats plus visibles et un impact plus significatif .

Désaccords au sein du RHDP

Les actions de développement voulues par le président Ouattara sont entravées par des conflits internes au sein des cadres du RHDP. Alors que le ministre-gouverneur Lohouess Esso Vincent, le sénateur Hilaire Méledjé et le ministre Adjé Silas Metch reçoivent le soutien des chefs traditionnels, des jeunes, des femmes et des cadres, d’autres acteurs œuvrent dans une direction contraire.

Le maire Yédé Jean-Claude, par exemple, refuse d’attribuer un terrain au ministre Adjé Silas Metch, malgré une demande régulière datant de longue date, avec l’intervention en vain du préfet. Quant à la députée Honorine Assoua, elle a omis de mentionner le ministre des Sports, pourtant présent, lors d’une cérémonie à Dabou en présence de la ministre Nasseneba Touré. De plus, le ministre Essis Emmanuel, président du Conseil régional, a été absent lors des préparatifs de la cérémonie d’hommage des Grands-Ponts au chef de l’État, ne se présentant que le jour de l’événement.

Conflits et intrigues politiques

Le ministre Isaac Dé, de son côté, se fait remarquer par ses absences répétées aux grands événements de Dabou, comme l’intronisation du professeur Djadja en qualité de chef des chefs ethniques de Dabou sachant que celui-ci a été premier secrétaire départemental du parti à Dabou, ou encore lors des préparatifs de la cérémonie d’hommage au président Ouattara. Plusieurs leaders cités étaient absents parmi les 1 500 personnes venues féliciter le président de la République après la nomination du Premier ministre Beugré Mambé.

Pire encore, le président du Conseil régional, Essis Emmanuel, a organisé une rencontre avec le Premier ministre, en associant le ministre Adjé Silas Metch comme simple invité alors que celui-ci est un haut responsable du parti. De plus, le directeur de cabinet du ministre Essis, Yannick Nomel, entretient des liens étroits avec un cyber-activiste accusé d’avoir attisé des tensions ethniques à Dabou, entraînant des affrontements meurtriers, et faisant l’objet de poursuites judiciaires.

Vers une implosion du RHDP à Dabou ?

Bien que Dabou soit la ville d’enfance du président Alassane Ouattara, son développement est ainsi compromis par ces querelles internes. À moins de 12 mois de l’élection présidentielle, ces tensions au sein du RHDP dans la région des Grands-Ponts nuisent non seulement à la cohésion du parti, mais aussi à la mise en œuvre des projets de développement attendus par les populations. L’avenir du RHDP à Dabou est incertain, laissant craindre une implosion si les dissensions ne sont pas rapidement résolues.

Par la rédaction

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