Politique

Invité du CESEC, Adama Toungara, Médiateur de la République : « Il n’y a pas d’organismes de trop dans la recherche de la paix »

« Il n’y a pas d’organismes de trop dans la recherche de la paix », c’est en ces terme que Adama Toungara, le Médiateur de la République, a rassuré le jeudi 2 septembre 2021, les membres du Conseil économique social et environnemental et culturel (CESEC), à leur siège à Abidjan Plateau. Invité de la tribune “Les grandes rencontres du CESEC” de l’Institution, Adama Toungara répondait ainsi à certains membres du CESEC qui se sont interrogés sur le bien fondé d’avoir autant d’organismes, à côté des différents ministères, rien que pour la recherche de la paix.

« Il n’y a pas d’organismes de trop dans la recherche de la paix. On ne peut pas se marcher sur les pieds dans la recherche de la paix. On ne se marche jamais sur les pieds pour maintenir la cohésion dans une famille. C’est d’ailleurs mieux qu’il y a plusieurs intervenants », a-t-il indiqué. Il a relevé que son institution travaille harmonieusement avec tous les ministères et organismes œuvrant dans le secteur. « Nous travaillons avec le ministère en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Nous travaillons avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH. Ndlr), Nous essayons tous de nous mettre ensemble pour aller dans la même direction. La direction de recoudre le tissu social, lorsqu’il est déchiré, encourager les populations à œuvrer pour la paix. (…) Pour faire la paix, il faut que cette paix s’installe dans les villages. Il n’y a pas d’autres moyens. Il faut qu’on travaille en synergie, et c‘est ce que nous faisons », a-t-il ajouté.


“ Les missions du médiateur, selon Adama Toungara “

La rencontre avait pour thème : “ Le médiateur de la République, protecteur des droits du citoyen et acteur majeur du renforcement de la cohésion sociale”. Le Médiateur de la République a entretenu les membres CESEC sur les missions de son institution, et partagé avec les Conseillers, les différentes actions menées par son Institution, depuis sa nomination et sa prise de fonction en mars 2018.

Il a, entre autres, expliqué que le rôle du Médiateur de la République est de régler, par la médiation, sans préjudice des compétences reconnues par les lois et règlements aux autres Institutions et structures de l’État, les différends de toute nature. À savoir, des différends opposant l’administration publique aux administrés, différends entre les collectivités territoriales, les établissements publics et tout autre organe investi d’une mission de service public, aux administrés. Il intervient également dans le règlement de litiges impliquant les communautés urbaines, villageoises ou toute autre entité.

Adama Toungara a indiqué que le Médiateur de la République a également compétence pour connaître des litiges opposant des personnes privées, physiques ou morales, à des communautés urbaines ou rurales. Il a enfin pour rôle d’aider au renforcement de la cohésion sociale. Il s’est réjoui, pour ce faire , de plusieurs missions effectuées à travers le pays par son institution, pour aider au règlement de conflits intercommunautaires. Dans l’exercice de cette mission, le Médiateur de la République dispose actuellement de 12 délégations régionales et d’un comité de veille dans chacun des 107 départements du pays. Des comités déjà installés, à l’exception de ceux du département d’Abidjan dont l’installation est prévue dans le courant de septembre 2021. « Le Médiateur de la République bénéficie également de la contribution du Corps préfectoral, de la chefferie traditionnelle, des guides religieux, des élus locaux et de la société civile », a-t-il mentionné. Il s’est félicité d’avoir contribué à la baisse des tensions socio-politiques nées de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Adama Toungara a aussi souligné que le Médiateur de la République peut, à la demande du Président de la République, participer à toute action tendant à l’amélioration des services publics ou toute action de conciliation entre l’administration publique et des forces sociales et professionnelles (syndicats, associations).

J-H Koffo

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