Attaques terroristes à Barsalogho et ailleurs au Burkina Faso : Les activistes à la solde des putschistes de Ouaga ont tort d’accuser Abidjan et Paris
Les activistes à la solde des putschistes de Ouaga ont tort d’accuser Abidjan et Paris, dans les attaques terroristes à Barsalogho et ailleurs au Burkina Faso.
Le Burkina Faso continue de faire face aux attaques meurtrières des mouvements terroristes sur son sol. L’une des plus tragiques a eu lieu dans la commune de Barsalogho, le samedi 24 août 2024, dans le Centre-Nord, faisant 300 morts, selon plusieurs sources, parmi les militaires et les civils. Cette attaque a été condamnée par la CEDEAO dans un communiqué.
« La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamne sans réserve les attaques barbares perpétrées par des groupes armés terroristes dans la commune de Barsalogho, au centre-nord du Burkina Faso, le samedi 24 août 2024, qui ont entraîné la mort de dizaines de civils innocents et blessé de nombreux autres. La CEDEAO présente ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple burkinabé, en particulier aux familles endeuillées. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés. La CEDEAO exprime sa solidarité au gouvernement et au peuple du Faso dans leurs combats incessants contre les terroristes. La CEDEAO est déterminée à lutter aux côtés des Etats de la sous-région pour éradiquer le terrorisme notamment par l’activation en cours de la force de lutte contre le terrorisme de la CEDEAO », stipule le communiqué de la CEDEAO.
Le dimanche 25 août 2024, une autre attaque a fait 26 morts dans la commune de Sanaba, à Kounla. Ce massacre a été perpétré alors que les victimes étaient en prière dans une église. Les assaillants armés ont encerclé le site, chassé les femmes et les enfants, avant d’exécuter les hommes.
Ces massacres sont malheureusement utilisés par certains activistes proches des putschistes de Ouagadougou pour accuser, à tort, Abidjan et Paris d’en être à l’origine. Concernant l’attaque meurtrière de Barsalogho, l’un de ces activistes a publié un message insinuant que les auteurs du massacre ont fui vers la Côte d’Ivoire.
. « À l’image des militaires et des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) , tous les patriotes des villes et des campagnes doivent se mobiliser dans l’unité pour continuellement faire échec au plan morbide que ces comploteurs et leurs complices projettent contre notre pays pour servir les intérêts impérialistes. Rappelez-vous qu’ils avaient projeté de créer une insécurité générale dans les villes du Burkina. La commune de Barsalogho a été endeuillée par l’exécution d’un plan de déstabilisation. Les complices du massacre de civils à Barsalogho, sentant l’étau se resserrer autour d’eux, ont tous fui vers la Côte d’Ivoire. C’est dans ce pays que l’interlocuteur de Bamouni (Lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni enlevé à son domicile el juillet 2024, par des hommes en cagoulés ».
Un autre activiste faisait croire que les tueries de Barsologho ont fait plaisir à Abidjan et à Paris. « Il avait rempli d’espoir le Centre commandement d’Abidjan contre le Burkina Faso, quant à la création d’une fissure sociale contre le régime militaire au pouvoir dans le pays », disait-il en substance dans son post.
Il insinuait même que la Côte d’Ivoire et la France avaient conçu un plan où, après les tueries, l’étape suivante serait la création d’un mouvement social appelé Collectif Justice Barsalogho. Ce plan serait finalement resté sans suite. Ces activistes évoquaient également une implication de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) française.
Côte d’Ivoire, contrainte de maintenir des forces en alerte pour sécuriser ses frontières
La vérité est que la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso ne profite pas à la Côte d’Ivoire, qui est contrainte de maintenir des forces en alerte pour sécuriser la frontière. En témoigne la coopération ivoiro-américaine : un groupe de gendarmes ivoiriens participe actuellement à un programme de formation intensive sur les opérations de patrouille frontalière en zone rurale (Rural Border Patrol Operations – RBPO). Cette formation, dispensée au camp de la Gendarmerie Nationale à Agban et dirigée par des experts en sécurité américains, s’inscrit dans les efforts continus pour renforcer la sécurisation des frontières de la Côte d’Ivoire, notamment celle partagée avec le Burkina Faso.
De plus, l’afflux de réfugiés constitue une situation préoccupante, exacerbant les problèmes démographiques croissants, sans oublier les risques sanitaires qui y sont associés. Avec la situation au Mali, la Côte d’Ivoire se retrouve avec ses deux frontières nord en zone rouge. Elle ne peut donc pas se permettre de s’impliquer dans de telles opérations.
JH Koffo