Économie

Visite de prospection- Des américains intéressés par l’anacarde en Côte d’Ivoire , Dr Adama Coulibaly leur donne les nouvelles

Une délégation de l’Association of food industries (AFI) venue des États-Unis d’Amérique est en prospection économique en Côte d’Ivoire, en vue de faciliter l’accès de l’anacarde transformé en Côte d’Ivoire, au marché américain.

La délégation américaine de l’Association of food industries (AFI), conduite par son président, Bob Bauer est à Abidjan, est avec l’implication de l’ambassadeur Inza Camara, Délégué général du Bureau de la Promotion Économique de la Côte d’Ivoire aux États-Unis, au Canada, au Mexique et Consul général à New-York. Elle a eu une séance de travail avec des acteurs clés du commerce extérieur et de l’industrie de l’anacarde, le mercredi 27 mars 2024, à la Chambre de commerce et d’industrie, à Abidjan-Plateau.

Le contexte

À l’ouverture de cette séance de travail avec les acteurs du commerce extérieur et de l’industrie de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, a présenté le contexte dans lequel se tient cette mission économique américaine en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire, pays à tradition agricole s’évertue, depuis une décennie, à accroître les capacités de transformation locale de ses produits agricoles. Selon lui, cela s’inscrit dans une politique globale de changement structurel de l’économie ivoirienne dont l’objectif consiste, à terme, à passer du statut de puissance agricole, à celui de puissance agro-industrielle. Il a précisé que la filière anacarde qui n’est pas en marge de ce processus, a amorcé son développement industriel grâce à des mesures fortes prises par le gouvernement et mises en œuvre par le Conseil du coton et de l’anacarde. Ces dispositions ont permis, a-t-il fait savoir, à la Côte d’Ivoire de devenir, en quelques années, le troisième transformateur mondial et le deuxième fournisseur mondial d’amandes de cajou. « Cette évolution est illustrée par des chiffres qui donnent, en 2023, plus de 265.000 tonnes de noix brutes de cajou transformées localement et 50.200 tonnes d’amandes de cajou produites et exportées dans la même année », a déclaré le Adala Coulibaly.

Pour lui, ces résultats sont encourageants pour l’industrie ivoirienne de l’anacarde , et ne sont pas un événement isolé. Ainsi il a poursuivit ses propos en révélant que les efforts déployés par le Gouvernement du Premier Robert Mambé Beugré sous le leadership du Président de la République Alassane Ouattara, ont permis de constater des avancées notables dans la transformation des produits agricoles. Cela constitue une amorce significative de l’industrialisation de nombreuses filières.

Des initiatives pour « percer » le marché américain

Dans cette perspective, le Conseil du coton et de l’anacarde a initié, selon Dr Adama Coulibaly, un programme de promotion de l’origine Côte d’Ivoire sur le marché américain, qui se traduit par la mise en œuvre d’un programme de certification pays sur le référentiel FSMA (Food Safety Modernization Act), l’établissement de liens et le renforcement des partenariats avec les institutions clés américaines : « C’est ainsi que le Conseil du coton et de l’anacarde entretient un partenariat avec l’AFI et la PTNPA (Peatnuts and Tree nuts Processors Association) qui interviennent dans le segment du cajou et dans l’importation d’autres produits alimentaires aux États-Unis. C’est dans le cadre de ce partenariat que se tient aujourd’hui cette séance de travail portant sur le thème : « Nouvelles dispositions de la loi sur la (FSMA) et expérience de la filière anacarde ».

Les industriels du cajou font bonne impression

La délégation de l’AFI, composée de Jeannie Shaughnessy, PDG de Peatnuts and Tree nuts Processors Association (PTNPA), de James Libby, Michael Coughlin et de l’Ivoirien Losseni Koné, a visité l’entreprise Foodsco.CI, en Zone 3, dirigée par Tahirou Sanogo. « C’est un grand plaisir d’être en Côte d’Ivoire, à l’invitation du Conseil du coton et de l’anacarde et de faire ma première visite d’une usine de transformation de cajou en Côte d’Ivoire. Nous avons été agréablement surpris de voir les efforts extraordinaires fournis par les professionnels du cajou. Les standards de la transformation ont été développés sur plusieurs années, cela se sent, en collaboration avec l’AFI, à travers l’intégration de conditions sanitaires de très haut niveau dans la transformation. C’est une opportunité pour la Côte d’Ivoire d’exporter ses produits vers tous les marchés internationaux, y compris celui des États-Unis. Je suis très heureux de pouvoir consommer les produits issus de la transformation locale de l’anacarde ivoirien », s’est réjoui James Libby, au nom de la délégation américaine.

Olivier Dion

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