Rapport 2024 sur le développement économique en Afrique – La Côte d’Ivoire saluée pour sa résilience économique
La Côte d’Ivoire s’est distinguée par ses performances économiques remarquables, à l’occasion du Rapport 2024 sur le développement économique en Afrique, présenté le lundi 10 février 2025 à Abidjan par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). La cérémonie s’est tenue en présence du Premier ministre Ivoirien Beugré Mambé et de Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced.
Lors de la présentation dudit rapport, un panel d’échange a eu lieu entre le chef du gouvernement Ivoirien et la représentante onusienne. Au cours de ce dialogue, le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé a mis en avant les réalisations économiques de son pays face aux crises mondiales. Il a également rappelé que le Plan national de développement (PND) a permis à la Côte d’Ivoire de renforcer son appareil économique et d’amortir les chocs internationaux. « Ce qu’il faut retenir de notre résilience, c’est notre capacité à programmer le développement, à le contrôler et à nous remettre en cause constamment », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a également souligné le rôle central du secteur privé dans l’économie ivoirienne. « Le secteur privé représente 75 % des investissements et contribue à près de 26 % du PIB. C’est la force de frappe de notre économie pour accompagner ce secteur . L’État a mis en place plusieurs mesures, notamment des guichets de financement, l’amélioration des infrastructures de transport et le renforcement de la couverture numérique du territoire ».
Pour sa part, Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), dit avoir choisi de dévoiler ce rapport en Côte d’Ivoire, soulignant les performances économiques remarquables du pays. « La Côte d’Ivoire représente à elle seule près de 40 % de la croissance du PIB en Afrique de l’Ouest et attire 30 % des investissements étrangers dans la région », a-t-elle déclaré.
Toutefois Rebeca Grynspan a rappelé les défis auxquels l’Afrique est confrontée. « L’incapacité du continent à absorber les chocs externes reste un frein majeur à son développement », a-t-elle noté. Elle a pointé du doigt la dépendance excessive de nombreux pays africains aux matières premières. « La moitié des économies africaines dépendent du pétrole, du gaz ou des minerais, certains pays tirant jusqu’à 60 % de leurs exportations de ces ressources. Cette dépendance les expose à une forte volatilité des marchés internationaux », a-t-elle souligné.
Moustapha Ismaïla
