Culture

Lutte contre les VBG: ONU Femmes renforce les capacités des journalistes 

Une session de formation dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles s’est tenue ce jeudi 04 décembre 2025 au siège d’ONU Femmes, à Abidjan-Cocody. Organisé dans le cadre de la 35ᵉ édition des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, l’événement a réuni plusieurs journalistes engagés en faveur de la défense des droits humains.

La représentante pays d’ONU Femmes, Adjaratou Fatou N’Diaye, a salué d’emblée l’engagement des professionnels des médias et souligné l’importance de leur rôle. « La communication est la source de tout. Des abus peuvent avoir des impacts graves, mais les communicateurs sont aussi les mieux placés pour redresser le tir. Il est essentiel qu’ils maîtrisent les terminologies et sachent orienter les débats », a-t-elle déclaré. Forte de plus de trente années d’engagement pour les droits des femmes, elle a ajouté : « Je me considère avant tout comme une militante. Vous, journalistes, pouvez réellement faire la différence en Côte d’Ivoire. »

ONU Femmes a réaffirmé sa volonté de soutenir les initiatives destinées à protéger les femmes et les filles. Mme N’Diaye a rappelé que « cette 35ᵉ édition des 16 jours d’action nous rappelle que derrière chaque violation des droits humains, les droits des femmes sont en jeu. Nous devons apporter des solutions visibles et durables ».

Les données nationales de 2024 illustrent l’ampleur du phénomène, avec 2 030 cas de violences physiques, 920 violations, 287 agressions sexuelles, 1 798 violences psychologiques, 4 394 cas de déni de ressources, 25 mutilations génitales féminines et 153 mariages forcés, auxquels s’ajoute une forte augmentation des violences en ligne.

Ces violences numériques notamment le cyberharcèlement, la sextorsion, la diffusion non consentie d’images, les menaces ou l’usurpation d’identité constituent aujourd’hui un défi croissant pour les médias, au cœur du thème 2024 des 16 jours d’activisme.

Selon Bintou Sanogo, coordonnatrice nationale du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN-Côte d’Ivoire), cette formation offre aux journalistes des outils concrets pour mieux sensibiliser le public : « Nous avons reçu des outils pour mieux sensibiliser la population aux pièges liés aux violences en ligne. Nous repartons mieux équipés pour produire des contenus susceptibles de toucher les femmes, les filles et l’ensemble de la société. » Elle a conclu en rappelant que « la lutte se poursuit au-delà des 16 jours d’action ».

Cette rencontre renforce ainsi la mobilisation des médias pour un environnement d’information plus sûr, plus responsable et pleinement engagé en faveur des droits des femmes et des filles.

Olivier Dion avec Gérard Batoua

 

 

 

 

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