Culture

Coulibaly Yacouba, DG de l’AIGF : « Ce qui reste encore à faire au niveau du lancement de satellite en Côte d’Ivoire »

Au terme de la première édition du Forum des radiocommunications, tenue à Abidjan du 3 au 5 octobre 2023, Coulibaly Yacouba, le Directeur Général de l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques ((AIGF) s’est confié à l’Intelligent d’Abidjan pour faire le bilan de cette rencontre . Dans l’entretien, il a évoqué le projet de lancement de satellite caressé par la Côte d’Ivoire. Il a dit ce qui reste encore à faire pour la réalisation de ce rêve.

Quels sentiments vous animent, à la clôture de cette première édition du Forum qu’il vous a plu d’organiser ?

C’est un sentiment de joie, parce que nous avons essayé et ça a marché. Le comité d’organisation a fait un très beau travail. Vous avez vu comment les sessions des différents ateliers prenaient du temps. Les gens posaient énormément de questions, parce qu’ils voulaient comprendre des choses sur plusieurs sujets du domaine. C’était exceptionnel. Je pense que ce Forum avait des raisons d’être organisé.

Qu’en tirez-vous comme leçon ?

Nous retenons qu’à l’AGF, nous devons communiquer davantage. Nous devons continuer à sensibiliser la population sur les effets des rayonnements non ionisants (RNI, émis par les appareils connectés). Il y a tellement d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux et autres plateformes, mais qui ne sont pas forcément vraies. Nous devons continuer, au-delà du Forum, à rester en contact avec les populations afin de les sensibiliser sur tout ce qui est ondes électromagnétiques. Le Forum a accouché d’autres recommandations dont l’une est de montrer que les radiocommunications sont des vecteurs très importants pour la société.
Au niveau du gouvernement, nous devons accélérer les assignations de fréquences pour la 5 G au profit de la population. Il faut qu’elle arrive à utiliser cet important service.

En parlant des RNI, le Forum a permis de comprendre que parmi certains appareils que l’on utilise (les téléphones 2G, les Talkie walkie, les micro-onde, …), il y en a qui exposent plus aux RNI. Cela a été dit à ce Forum. Est-à-dire, par la même occasion, que vous décidez désormais de durcir le processus d’homologation des équipements qui entrent en Côte d’Ivoire ?

Il faut qu’on arrive à se comprendre. Comme je le dis toujours, au niveau de la qualité des services, nous avons trois piliers. Il y a le consommateur qui doit savoir quel type de téléphone utiliser. Il y a l’opérateur qui a un cahier de charge à respecter, puis le régulateur qui doit regarder si l’opérateur respecte toutes les exigences du cahier de charge. Pour l’utilisateur, il doit bien choisir son appareil. Mais il y est aidé par le régulateur qui gère les homologations de tout ce qui entre dans le pays. Cette homologation est actuellement confiée à l’ARTCI ( L’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire. Ndlr). Mais nous travaillons actuellement sur une loi. Nous allons tenir compte de tout ce vécu que nous avons et les retours d’expérience, pour pouvoir régler tous ces problèmes.

Cela fait un moment que courent les informations sur un projet que nourrit la Côte d’Ivoire et qui porte sur le lancement d’un satellite. Où en est-on avec ce projet à ce jour ?

Il y a beaucoup de choses à faire avant de lancer un satellite. Nous avons le RASCOM qui est le Réseau africain de satellite et de communication. Nous avons des positions orbitales à définir. Et l’AIGF en tant que structure gère les positions initiales du RASCOM et de la Côte d’Ivoire. Il y a un travail qui doit être fait avant de lancer un satellite. Nous avons reçu certains thèmes de référence du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Nous continuons à travailler. Mais ce travail prendra du temps.

Combien de temps encore cela prendra ? Quelques années ou encore des dizaines d’années ?

Je ne peux pas vous donner de date. Mais, ça va prendre encore du temps. Il y a des études à faire pour savoir quel type de satellite lancer. Il y a aussi la question de savoir qui va le construire. Vous comprenez que beaucoup de questions restent encore sans réponses. Donc, nous avons encore du travail à faire.

Réalisé par Jean-Hubert Koffo

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