JO Paris 2024 – Taekwondo : Quand Mali et Burkina Faso partagent le même centre d’entraînement
Avant d’entrer en compétition à partir du 7 août, les taekwondoïstes africains ont décidé de partager le même centre d’entraînement à Asnières, en dehors du village olympique. Reportage.
Ismaël Coulibaly, taekwondoïste malien chez les -80 kg, se prépare à vivre ses deuxièmes JO. Résidant à Asnières, en France, depuis un peu plus de dix ans, il s’entraîne à l’Arena Teddy Riner, le camp de base du Club Taekwondo Asnières Élite. C’est ici que l’unique représentant du Mali dans cette discipline s’emploie à conquérir une médaille olympique. Bien qu’il soit logé au Village Olympique, Ismaël préfère poursuivre sa préparation sur ce site aux côtés de son entraîneur principal, Ekvara Kamkasoumphou. Le Club Taekwondo Asnières Élite, qui dispose d’infrastructures modernes et adaptées, a également accepté d’accueillir les Burkinabè Ibrahima Maiga (-57 kg) et Faysal Sawadogo (-80 kg). Dans l’après-midi du mercredi 31 juillet 2024, Coulibaly, Maïga et Sawadogo, tous trois authentiques espoirs de médailles pour l’Afrique à Paris, se retrouvent dans la salle d’entraînement du club Asnières Élite. Un moment marqué par la convivialité, le partage de souvenirs et une légère rivalité sportive. En effet, Faysal Sawadogo et Ismaël Coulibaly évoluent dans la même catégorie. Pour des raisons stratégiques, chacun a eu sa séance d’entraînement à l’écart de l’autre. En revanche, Ibrahima Maïga, accompagné de son entraîneur, l’Ivoirien Lawson Franck, a travaillé la technique pendant plus d’une heure sous le regard attentif d’Ismaël Coulibaly.
« Le taekwondo, avant tout, c’est une famille. Il est vrai qu’il y a des compatriotes, mais au-delà de cela, tous ceux qui pratiquent le taekwondo se considèrent comme membres d’une même famille.
C’est une joie d’évoluer avec des personnes qui partagent les mêmes espoirs et les mêmes rêves que moi », s’amuse Ibrahima Maïga, parfois taquin avec ses camarades.
Pour Ismaël Coulibaly, accueillir « ses frères » dans son club constitue une fierté. « C’est un grand plaisir de partager ces moments avec mes frères. Il y a une réelle émotion à voir l’Afrique briller. Je suis fier de voir mes frères africains au club Asnières, fiers de les voir se préparer ici pour représenter notre continent », commente l’unique représentant malien en taekwondo.
« Accueillir des athlètes du monde entier, en particulier ceux que je connais, ainsi que leurs entraîneurs, est un honneur. C’est un centre reconnu », ajoute le coach Ekvara Kamkasoumphou.
Pour Faysal Sawadogo, « l’objectif est d’aller très loin, de décrocher une médaille olympique dans les meilleures conditions de travail. L’Afrique a besoin de ses médailles. Ensemble, avec toutes les équipes africaines, nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour offrir des sourires au peuple africain », promet-il.
Ange Kouadio
L’Intelligent d’Abidjan – Côte d’Ivoire
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