6 pays suspendus en 2024 contre 2 en 2022 – Nana Addo Dankwa Akufo-Addo interpelle l’Union africaine sur les coups d’État en Afrique

Avec six pays africains suspendus en 2024 contre 2 en 2022, le chef de l’État ghanéen interpelle l’Union africaine sur les coups d’État en Afrique.

La deuxième édition du Forum de Réflexion de l’Union Africaine sur les Changements Anticonstitutionnels de Gouvernement, s’est ouverte le lundi 18 mars 2024, dans la capitale ghanéenne, Accra. Placé sous la présidence du Président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, ce Forum qui se tient sur 2 jours a pour entre autres objectifs, de trouver des mécanismes pour freiner les coups d’Etat en Afrique.

Devant des experts, des analystes et de nombreux participants venus de plusieurs pays du continent, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a profité de l’occasion pour inviter à une grande réflexion sur les vraies raisons des changements anticonstitutionnels de gouvernement survenus dans les différents pays africains. Il a aussi invité l’Union africaine à se pencher sur la question alors que de deux pays suspendus pour coup d’État en 2022, le continent est passé à 6 coups d’État.

[ Union Africaine : de 2 pays suspendus en 2022, on est passé à 6 pays suspendus en 2024 ]

« J’aimerais qu’on puisse réfléchir sur les motifs des différents changements anticonstitutionnels de gouvernement dans nos pays (…) Pourquoi il y a des gens qui célèbrent les coups d’État. Au moment où nous nous étions retrouvés ici dans la même salle le 15 mars 2022, 2 pays membres de notre Union, étaient suspendus. Mais aujourd’hui en mars 2024, ce sont 6 autres pays qui sont suspendus et ce pour les mêmes raisons », a planté, comme triste décor, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.

Le Président ghanéen a saisi cette opportunité pour demander aux experts et aux panelistes de mener la réflexion au cours de cette 2ème édition du Forum, afin de trouver de meilleurs mécanismes pour inverser la tendance des coups d’État.

« Quelles sont les mesures qu’on pourraient mettre en œuvre pour stopper les changements anticonstitutionnels de gouvernement (…) Que pouvons-nous faire pour changer les choses (…) Il faut réduire les crises lorsqu’elles surviennent (…) Il faut explorer les voix et moyens pour les réduire », a-t-il indiqué.

[Il faut renforcer les institutions en Afrique ]

Pour Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, c’est dans l’union et dans le rassemblement de l’Afrique que des solutions peuvent être trouvées face à ces fléaux qui sont les coups d’Etat et les changements anticonstitutionnels de gouvernement.

« Nous devons nous rassembler face à la menace (…) L’Union Africaine doit travailler à renforcer les institutions en Afrique (…), a-t-il expliqué.

« Je reste convaincu que ce Forum de Réflexion de l’Union Africaine sur les Changements Anticonstitutionnels de Gouvernement va trouver des réponses », a conclu le Président ghanéen.

Joël Touré, à Accra.