Anne Désirée Ouloto aux fonctionnaires et agents de l’Etat du District de Yamoussoukro et de la région du Bélier: « La chaîne de la fraude et de la tricherie aux concours est brisée à jamais»

La ministre de la Fonction publique , Anne Désirée Ouloto a échangé avec les fonctionnaires et agents de l’Etat du District de Yamoussoukro et de la région du Bélier sur la nouvelle vision de l’administration publique. Pour elle, la chaîne de la fraude et de la tricherie aux concours est brisée à jamais.

A la salle Alabo d’un hôtel de la capitale politique, où s’est tenue cette rencontre , le mercredi 27 juillet 2022, la ministre de la Fonction publique a précisé d’entrée, qu’elle inaugure une série de visites et d’échanges avec les fonctionnaires et agents de l’Etat, dans les chefs-lieux de districts autonomes de la Côte d’Ivoire. Elle a indiqué ensuite, l’importance de ce type de rencontres au niveau déconcentré, afin de partager la vision de la nouvelle administration publique, et les engagements pris par le Gouvernement pour sa transformation, son efficacité et sa performance au service des populations. Elle a fait savoir que la chaîne de la fraude et de la tricherie aux concours est brisée à jamais.
Rappelant la vision du président Ouattara, la ministre Ouloto a relevé que la Côte d’Ivoire, sous le leadership particulier du Président de la République, est fortement engagée, depuis un peu plus d’une décennie, dans une dynamique irréversible d’émergence qui exige une gestion plus rigoureuse et plus efficace, axée sur les résultats, pour assurer le mieux-être des populations , et une administration moderne, efficace et performante qui catalyse le développement économique et social de la Côte d’Ivoire. « L’Etat, dans ces conditions, se doit, plus que jamais, d’assumer avec responsabilité son rôle de régulateur et de catalyseur du développement. Il s’ensuit obligatoirement pour l’administration, de porter les ambitions et les missions de l’Etat avec efficacité et rigueur », a-t-elle déclaré.

Les attentes du ministre Ouloto face à ce défi

Pour elle, il apparaît à présent plus qu’urgent d’accélérer le chantier portant sur la « transformation qualitative » des hommes et des femmes, et plus particulièrement des agents publics, des animateurs des services publics. Car, a-t-elle souligné « tous les changements possibles et toutes les mutations sont portés par des hommes et des femmes ». La ministre de la Fonction publique a signifié que l’ambition d’une Côte d’Ivoire émergente impose une vision nouvelle de l’administration et conséquemment l’avènement d’un fonctionnaire nouveau, d’un agent de l’Etat, en totale rupture avec celui que les usagers décrivent comme incompétent, sans conscience professionnelle, corrompu et inefficace. Et, à cet effet, elle a rappelé les dispositions juridiques qui font du fonctionnaire, un modèle à travers l’ivoirien nouveau. Qui se doit d’accomplir sa mission avec responsabilité, compétence, conscience, loyauté, intégrité, impartialité et neutralité. Cependant, a indiqué le ministre Ouloto, malgré ces dispositions constitutionnelles, de nombreuses critiques et diverses plaintes de la part des usagers-clients sont enregistrées par ses services. Notamment, du mauvais accueil, des retards des agents, de l’absentéisme, la corruption, du clientélisme, du favoritisme, de la défiance à l’autorité…

Inverser la tendance et être les porteurs de la transformation de notre Administration

Invitant ainsi son auditoire à tourner le dos à tous ces maux qui minent l’administration publique, elle a affirmé qu’ « Impossible n’est pas ivoirien ! Ensemble, nous pouvons inverser la tendance et être les porteurs de la transformation de notre Administration. Oui, je reste convaincue pour ma part, que les cadres-dirigeants que nous sommes se doivent impérativement d’assumer la plénitude de leurs charges par l’exemplarité. Nous devons agir de sorte à inspirer et à commander les pratiques et conduites vertueuses aux fonctionnaires et agents placés sous notre autorité ».
A l’en croire, ce sont malheureusement le laxisme, la culture du laisser-faire, le trop grand désintérêt pour la mission qui est confiée et l’absence de conscience citoyenne et républicaine qui consacrent la dépréciation de l’administration, le délitement de ses valeurs et l’aggravation de la rupture avec les populations. « Cela doit changer .Nous devons impérativement inverser la tendance pour porter plus haut les ambitions du gouvernement », a-t-elle demandé. Aussi, elle a engagé les uns et les autres, à œuvrer au respect de la déontologie de la Fonction Publique, en toute responsabilité. Toujours dans le même élan, elle a appelé à la mobilisation de tous, pour redorer l’image de la Fonction Publique. « Souvenons-nous que par l’effort de chaque fonctionnaire, la Côte d’Ivoire a su faire la résilience des crises multiples qui l’ont déchirée ces dernières années(…)Reprenons la main, et démontrons aujourd’hui encore, que nous sommes capables de dire non aux retards, non à l’absentéisme, non à la corruption, non au clientélisme et au favoritisme. (…) Nous en sommes capables ! Vous en êtes tous capables ! », a fait remarquer Anne Désirée Ouloto. « Je crois fortement qu’ensemble nous pouvons dire oui à un service public de qualité, oui au respect des pratiques vertueuses, oui à la transformation qualitative de notre Administration », ajoute-t-elle. Elle les a invités aussi au respect de la hiérarchie.

Les préoccupations des fonctionnaires, l’assurance et les conseils du ministre Anne Désirée

Les échanges qui ont suivi, l’adresse d’ouverture a permis à la ministre Ouloto d’être située sur les préoccupations des fonctionnaires et agents de l’Etat présents. Notamment au niveau des concours au sein de la fonction publique, l’amélioration des conditions de travail, le profil de carrière, les bulletins de notation. En réponse, elle les a rassurés que ces différentes préoccupations soulevées sont les priorités du gouvernement ivoirien, afin de faire de l’administration publique moderne et performante, véritable outil capable de catalyser le développement et la compétitivité de la Côte d’Ivoire. Se prononçant par ailleurs, sur les concours d’entrée à la fonction publique, elle a confié à l’assistance que le favoritisme et la fraude n’ont plus leur place. Car, a-t-elle souligné « La chaîne de la fraude et de la tricherie aux concours est brisée à jamais.»

Harry Diallo à Yamoussoukro