Diaby Ibrahim, directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier invite les acteurs du secteur à ne procéder à aucune augmentation des tarifs, malgré la hausse du prix du super à la pompe depuis le 1er avril 2022.
Le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier, Diaby Ibrahim a sillonné plusieurs gares de transport en commun de la capitale économique ivoirienne, le mercredi 13 avril 2022.
« Lors des différentes rencontres avec les services du ministère des Transports, ceux-ci nous ont demandé d’investir le terrain afin que certains acteurs ne profitent pas de la hausse du prix du Super qui est passé de 635 FCFA à 695 FCFA, soit une augmentation de 60 FCFA, pour augmenter les tarifs de transport. Dans ce sens, la direction générale du Haut conseil a, à son tour, organisé différentes réunions avec ses chefs de gares et de lignes pour les instruire à faire respecter les tarifs sur le terrain. Après ces étapes, il était opportun que nous nous déplacions sur le terrain pour nous enquérir de la réalité. C’est ce que nous avons fait et nous saluons tous les acteurs, transporteurs et conducteurs pour leur volonté de suivre les recommandations du gouvernement », a expliqué Diaby Ibrahim, en lançant cet appel aux transporteurs : « Soyez patients et suivons les instructions. Nous travaillerons à ce que les acteurs ne perdent pas ».
Le constat fait à Abobo, Cocody
Cette visite de terrain a débuté à la gare de wôrô-woro du Zoo d’Abidjan. Sur place, il a été constaté que les tarifs n’ont subi aucune augmentation sur les quatre (4) lignes que dessert cette gare dans la commune de Cocody. Les tarifs oscillent entre 200 et 300 FCFA. Il s’agit des lignes Zoo-Attoban, Zoo-Terminus du bus 35, Zoo-7ème Tranche et Zoo-Sococé. « L’État n’a pas touché au prix du gasoil. Chaque chauffeur doit veiller, chacun dans sa zone à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation des tarifs », exhorte Adama Traoré, délégué du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier dans la commune de Cocody. Après cette gare, le cap est mis sur Adjamé-Liberté. Des passagers de « gbaka », ces mini-car de transport en commun confirment aussi que les prix pratiqués sont les mêmes depuis plusieurs mois.
Secrétaire administratif de l’Union syndicale des transporteurs et chauffeurs d’Abobo (USTCA), Mamadou Coulibaly fait un état des lieux dans sa commune : « Toute la commune d’Abobo est en chantier. Nous n’arrivons plus à arrondir nos chiffres d’affaires. Malgré cela, nous avons maintenu les tarifs précédents. Il n’y a pas eu d’augmentation. C’est une façon pour nous d’accompagner le gouvernement, qui fait déjà beaucoup pour le secteur des transports. Pas moins de 120 milliards de FCFA ont été investis dans ce secteur et si le gouvernement a fait cela, nous à notre tour, nous maintenons les tarifs comme avant ». Le souhait exprimé par le secrétaire général de l’USTCA, c’est que l’exemple d’Abobo fasse tâche d’huile et inspire les acteurs du secteurs dans les autres communes du District d’Abidjan. Ce qui passe par la sensibilisation permanente des chauffeurs et des transporteurs
Olivier Dion