Santé de la reproduction – Des journalistes formés à la lutte contre la fistule obstétricale
Le mercredi 24 novembre 2021, une vingtaine d’hommes et femmes de médias de tout support exerçant à Bouaké ont participé, à un atelier spécifique organisé par L’Unfpa destiné à mieux informer les communautés sur la lutte contre la fistule obstétricale. Cet atelier a été organisé dans le cadre de l’éradication de cette maladie appelée « maladie de la honte » ou « maladie du pipi » .
L’objectif visé par L’Unfpa en organisant cette formation dans ses nouveaux locaux de Bouaké, est de faire en sorte que les journalistes de cette ville puissent appréhender la souffrance des femmes atteintes de la fistule obstétricale, en les impliquant dans la mobilisation collective pour améliorer la santé de la reproduction féminine. Selon les formateurs, Zahouli Bi Zahouli, Dr Bahi Arnaud et Alice Zadi, tous de la coordination du bureau décentralisé de L’Unfpa à Bouaké, il s’agit d’outiller les professionnels des médias dans la lutte contre la fistule obstétricale. Pour eux, les journalistes doivent prendre conscience du rôle majeur qu’ils peuvent jouer dans les campagnes de sensibilisation pour un changement de comportement chez les populations afin d’aider à l’amélioration de la santé de la reproduction. Les participants ont donc été instruits sur les facteurs et les causes immédiates de la fistule ainsi que les conséquences de cette maladie, considérée comme honteuse pour la femme, souvent victime et stigmatisée, en outre affectée physiquement et mentalement par une incontinence qui l’oblige à l’isolement. Les journalistes ont appris que l’une des causes de la fistule. Selon les formateurs, un accouchement difficile avant l’âge de 18 ans, l’accouchement effectué par un personnel non qualifié, les excisions, le viol. « Il faut que les populations aient la bonne information sur cette maladie et qu’elles sachent comment s’en débarrasser. Ensuite, il s’agit aussi de faire de la sensibilisation sur certaines pratiques traditionnelles qui sont certains des facteurs favorisant la fistule. La Maladie étant perçue comme honteuse, les victimes souffrent le martyre », ont insisté les formateurs de l’atelier de Bouaké. Tout en rassurant que la fistule se guérit après une intervention chirurgicale. La fistule obstétricale, il faut le noter est la constitution d’une communication anormale (une fistule) entre la vessie et le vagin (fistule vésico-vaginale) ou entre la vessie et le rectum (fistule vésico-rectale) survenant à la suite d’une grossesse compliquée. En des termes plus simples, la fistule obstétricale est le résultat de la rupture d’un nombre important de tissus entre la vessie et le vagin ou vessie et le rectum, indisposant ainsi la femme.
Aboubacar Al Syddick à Bouaké