Diffamation et calomnie – Wakili Alafé : “J’ai saisi la justice contre Chris Yapi à la demande de YouTube”
Rendant compte d’une activité à laquelle il a participé le samedi 5 juin 2021, Alafé Wakili a parlé de la sanction de Twitter et Facebook contre Trump, de Chris Yapi, et des réseaux sociaux en général.
Wakili Alafé, journaliste, promoteur de médias a participé au panel de l’Initiative citoyenne pour l’éducation aux médias (Icem-Ci ), à Abidjan. Dans le témoignage ci-dessous, le patron de presse explique ce qu’il a dit au sujet de la décision de Twitter et Facebook de bannir Trump. Il parle également de Chris Yapi, et des réseaux sociaux en général.
[ Facebook suspend, comme Twitter, Trump pour deux ans ! C’est bien, mais pas suffisant ni normal ]
» Ce matin, j’étais à un Panel des membres de l’Icem-CI ( Initiative citoyenne pour l’éducation aux médias ) . Il s’agissait de voir comment les réseaux sociaux peuvent être un instrument de cohésion sociale. Aux côtés de Evelyne Débat , journaliste de profession, une ancienne de la RTI, et actuellement responsable de l’information dans une organisation internationale en Côte d’Ivoire , Co paneliste, j’ai partagé quelques idées ! J’ai notamment dit ce que je pense de la suspension de Trump sur les réseaux sociaux ! Pour moi, cela n’est pas suffisant, ni même pertinent.
« Facebook suspend, comme Twitter, Trump pour deux ans ! C’est bien, mais pas suffisant ni normal ! Pas normal car ce droit de suspendre peut revenir à la justice ! Pas suffisant, car il faut mettre plutôt en place des algorithmes qui peuvent empêcher la publication des messages de haine , ou bien, il faut mettre fin au caractère automatique et instantané des publications avec une vérification, une régulation humaine à priori !
Par exemple pour la publicité sur Facebook , il y’a une vérification de ce que l’élément à promouvoir, est conforme aux règles ! Pourquoi dans la recherche de l’argent , il y’a un contrôle à priori , alors que dans la publication simple , sans dépense , ni engagement financier, il n’y a pas ce type de contrôle, au profit d’un contrôle à posteriori ? En effet pour faire la publicité, il faut avoir déjà publié sur Facebook !
[ Plaidoyer pour un contrôle à priori, avant le crime et non en médecin après la mort ]
Pourquoi ne pas contrôler les publications à la base , pour éviter de sanctionner à posteriori ? Par ailleurs , la sanction contre Trump montre qu’il y’a eu faute . Mais est-ce juste de sanctionner Trump sans sanctionner le canal par lequel , via lequel, la faute a été amplifiée et diffusée ? Pourquoi les médias classiques n’ont-ils pas banni Trump ? N’est-ce pas parce qu’ils ont un mécanisme de régulation, d’auto régulation, un sens de la responsabilité et de discernement, à priori qui n’existe pas sur les réseaux sociaux ? Est-ce possible d’échapper à la justice , à l’action de demande de réparation pour préjudices de la part des usagers, des victimes dans des actions devant des tribunaux , au motif que Trump a été déjà sanctionné et banni par ces réseaux sociaux ».
[You be You Chris Yapi]
S’agissant de Chris Yapi, j’ai rappelé des initiatives que j’ai entreprises en vain, à l’effet de faire constater par YouTube la diffamation dont j’ai été l’objet , et par conséquent faire disparaître les extraits me concernant dans les vidéos de Chris Yapi.
YouTube m’a conseillé d’entrer directement en contact avec Chris Yapi, selon les règles et les usages. Ce qui était pratiquement impossible puisque l’avatar a masqué son mail et qu’il est totalement inaccessible et injoignable directement. Après plusieurs demandes d’examen, et se basant uniquement sur la législation américaine en la matière, YouTube a indiqué n’être pas en mesure d’établir une diffamation , ou un préjudice moral à mon égard , et m’a conseillé de saisir les juridictions compétentes.
Ainsi, si je dispose d’une décision d’un tribunal sur la question , et que la décision parvient à YouTube, qu’elle lui est signifiée à son adresse indiquée aux États Unis le réseau social leader de la vidéo gratuite, exécutera promptement la décision. Un parcours de combattant qui demande patience et résilience, et qui est à même de décourager tant de gens, au point de laisser à l’avatar la latitude de continuer à sévir ! Pourtant ces réseaux sociaux sont prompts à censurer Donald Trump , et le Président du Nigeria. Mais ils n’ont pas le temps, en dehors de la justice de mettre fin aux agissements de Chris Yapi.
[ Une procédure judiciaire pour diffamation et calomnie en cours ]
Mes avocats sont en train de suivre la procédure, pour faire constater par les tribunaux que j’ai été victime de diffamation et de calomnies de la part de Chris Yapi. Ensuite ils aviseront auprès de YouTube, et des autres relais que sont Facebook, Twitter .
Fort de cela, j’ai conseillé aux jeunes ceci : » N’ayez pas peur des réseaux sociaux, n’ayez pas peur des Chris Yapi et des relais. N’ayez pas peur de ceux qui vivent grâce aux réseaux sociaux, car sans vous, sans nous, sans la vie vraie et réelle , sans la réalité physique, il n’y a pas de réseaux sociaux, ils n’existent pas. N’acceptez pas de subir l’action de ceux que l’on faisait taire avant dans les bars et autres , mais qui grâce aux réseaux sociaux sévissent de plus en plus, de nos jours. Les fakenews, c’est la rumeur. La rumeur a existé avant internet, elle existe encore, elle existera toujours . Il faut apprendre à vivre avec les fakenews en les ramenant à leur plus simple expression« .
[ N’ayez pas peur des réseaux sociaux et affaire bébé Carla ]
J’ai également souscrit aux propositions faites par Evelyne Débat sur la sensibilisation, sur la vigilance, l’attitude citoyenne à avoir , la prudence et le réflexe de toujours vérifier les informations avant de les partager.
S’agissant de la Fakenews et des informations contradictoires relativement à la mort de Bébé Carla, la sœur de DJ Arafat , j’ai dit : » Quelle idée de se précipiter pour dire Yako en annonçant la mort des gens avant la famille. Quelle idée de vouloir jouer les informés sur la douleur des gens ».
J’ai appelé à la responsabilité, et j’ai renouvelé mon soutien et mes encouragements aux organisateurs du panel , en présence de l’ex député Ndatien Guibessongui, membre d’honneur de l’Icem Co et du représentant de Ahmed Zarour Koffi, également membre d’honneur, ainsi que des membres de l’association, d’étudiants et étudiantes. Ensemble pour une éducation citoyenne aux médias, et surtout un appel à la responsabilité sur les réseaux sociaux!».
Recueillis par Yaya K