Société

Élection du président du CNJ-CI Des jeunes du Gontougo dénoncent leur exclusion, le directeur de la vie associative explique

Au cours d’une conférence de presse, le samedi 5 juin 2021 à la Riviéra à Cocody , le secrétaire général du Mouvement des jeunes unis pour le développement du Gontougo (MJUDG), Samuel Pété, par ailleurs porte-parole d’associations de la jeunesse de la région du Gontougo a dénoncé leur exclusion de la liste des organisations de jeunesse devant élire le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire (CNJ-CI). Joint à son tour , le directeur de la vie associative au ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique Constant Koffi a réagi sur ce fait.

Selon Samuel Pété, certaines associations de la région du Gontougo (Nord-est de la Côte d’Ivoire) ont été exclues du processus de désignation du nouveau président national des jeunes de Côte d’Ivoire, lancé par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. Samuel Pété et les jeunes du Gontougo ont fait un constat, depuis la publication de la liste des associations retenues pour l’élection du président du CNJ-CI : « Le fait le plus choquant est de voir les multiples associations d’objectifs différents présidées par le sieur Oulaï Michel, notamment les jeunesses rurales des sous-préfectures d’Appimandoum, Bondo, Gouméré, Laoudi-Ba, Pinda-Bokoro, Sapli-Sépingo, Sorobango, Tabagne, Tagadi et Yézimala. En un mot, le candidat Oulaï Michel est responsable des douze associations de jeunesse que comptent les douze sous-préfectures de Bondoukou. Mais qui est Oulaï Michel pour être le représentant des associations rurales dans des localités qu’il ne connaît même pas ? Aucun jeune des régions du Gontougo ou du Bounkani ne connaît Oulaï Michel. La jeunesse du Gontougo demande aux cadres de la région de faire tout ce qui est en leur pouvoir afin d’aider les associations exclues à être intégrées sur la liste des électeurs du président du Conseil national de la jeunesse : « Il est impérieux de créer les conditions d’insertion des associations qui remplissent les critères exigés et extirper celles qui ont été créées juste à l’annonce du processus électoral ».

Les précisions du directeur de la vie associative

Joint dans l’après-midi du dimanche 6 juin 2021, Constant Koffi, directeur de la vie associative au ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique a fait des précisions sur le cas de M. Oulaï Michel :  » Au niveau du ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, nous avons huit (8) fédérations de jeunesse affiliées et Oulaï Michel est l’un des huit présidents de fédérations. Sa fédération s’appelle Fédération nationale des organisations professionnelles des jeunesses rurales de Côte d’Ivoire (FENOPJRCI). Pour le Gontougo, le nom de Oulaï Michel est apparu parce que nous n’avions pas les noms de tous les points focaux de sa fédération dans cette région. Pour éviter de produire des documents sans noms, nous avons inscrit le nom du président de la fédération. C’est ce nom qui devait être remplacé au fur et à mesure par les noms des représentants locaux qui seront faits enregistrer à la direction départementale du ministère avec un mandat. C’est ce qui a été fait dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire (…) À la fin du processus, si dans une sous-préfecture ou un département aucun nom n’a été enregistré pour le compte de la fédération, Oulaï Michel n’apparaîtra plus, parce que le point focal n’aura pas fait la preuve de son existence ». Le directeur de la vie associative au ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique ajoute : « Lorsque nous avons affiché la liste des associations de jeunesse, nous avons indiqué qu’une période de contentieux était ouverte pour les associations qui avaient été omises et celles qui se sentent lésées. Si nous voulions faire sans transparence, nous n’aurions pas ouvert une période de contentieux ». Constant Koffi demande aux jeunes qui se plaignent de prouver qu’ils ont été enregistrés et que leurs organisations ont un an au moins d’existence. « Nous demandons aux jeunes de dépassionner les choses, d’aller à l’information et permettre que dans le calme, nous puissions les aider à participer aux débats publics ».
Rappelons que le Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire (CNJ-CI) a été créé par le décret nº2012-989 du 10 octobre 2012, en vue de favoriser, entre autres, l’implication des jeunes dans la gestion locale du développement.

Olivier Dion

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