Côte d’Ivoire: Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR): Le rapport final (Pdf)
La CDVR achève son mandat et sa mission après trois années d’intense labeur, caractérisé par la ferme volonté
d’atteindre ses objectifs en dépit des obstacles qui ont jalonné son parcours. Mais il n’est pas d’œuvre humaine
qui ne soit soumise aux impondérables de toutes sortes.
Cette mission a pu être conduite à bonne fin grâce à l’appui d’organisations, d’associations et de personnalités
auxquelles nous voulons exprimer ici nos remerciements.
Nous disons notre gratitude au Chef de l’État qui, dès les premiers jours du dénouement de la crise post-
électorale de 2010-2011, a pris la décision de créer la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation,
conformément à ses engagements de la campagne électorale, et en faisant des objectifs assignés à la CDVR un
des deux piliers de la renaissance de la Côte d’Ivoire.
Nous adressons également nos remerciements aux ‚elders‚, Madame la Présidente Mary Robinson,
Monseigneur Desmond Tutu et au Secrétaire général Kofi Annan pour avoir accepté de porter sur les fonts
baptismaux, le 1er mai 2011, la Commission naissante.
Nous savons gré aux populations de toutes origines habitant la Côte d’Ivoire d’avoir apporté un soutien
constant à nos activités et d’avoir manifesté clairement leur confiance à la CDVR.
Nous ne saurions oublier nos partenaires techniques et financiers qui ont bien souvent été des recours salutaires
dans les moments de doute. Nous les remercions sincèrement d’avoir été aux côtés de la CDVR tout au long de
ses trois années d’activité. Nous remercions tout particulièrement l’UEMOA, la BAD, l’ONU à travers le PBF,
ONUFEMME, l’UNICEF, l’USAID, ICTJ, Interpeace, Search for common ground, OSIWA, la CEDEAO, la
BOAD, la Fondation Friedrich Hebert, l’ambassade de Chine, Moov Côte d’Ivoire, le PAPC, la communauté
libanaise Al Ghadir, la librairie de France, le district d’Abidjan, Fraternité Matin, les NEI-CEDA, Safica,
l’église évangélique la Bénédiction, le Conseil général du Djuablin et la RTI.
Nous remercions les regroupements politiques et sociaux pour avoir surmonté les réticences qui auraient pu
empêcher la CDVR d’atteindre les couches de la population de la Côte d’Ivoire dans leur diversité.
C’est grâce au concours de tous que la CDVR est parvenue aux résultats contenus dans le présent rapport qui
est, certes, le fruit du travail des membres de la Commission, mais également l’œuvre commune des partenaires
qui nous ont soutenu, celle des experts que nous avons engagés pour l’accomplissement des tâches techniques,
celle des commissions Vérité et Réconciliation plus anciennes que la CDVR, qui ont accepté de nous faire
partager leurs expériences. Nous pensons notamment aux Commissions de l’Afrique du Sud, du Ghana, du
Pérou, de la Sierra Léone et du Togo. Grâce à leur disponibilité, nous avons abordé notre mission, armés
d’outils qu’ils ont mis à notre disposition.
Les objectifs de la CDVR étaient de contribuer à la réconciliation nationale qui est un processus de longue
haleine, une œuvre sans cesse renouvelée. Notre mission consistait à mettre en évidence les ressorts profonds de
la crise ivoirienne afin de mieux la comprendre, à identifier les victimes et les auteurs des violations des droits
humains survenues en Côte d’Ivoire dans le passé, à proposer des réparations qui favorisent la cicatrisation des
blessures subies par les victimes, à proposer des mesures propres à éviter la répétition des violations et à
assurer la formation des citoyens au respect des droits humains et à la culture démocratique. La CDVR a
élaboré une vision qui va servir de boussole permanente.
Nous formons le vœu que les résultats de nos travaux servent le projet de réconciliation et de reconstruction
nationales en cours en Côte d’Ivoire. Ces résultats concernent l’ensemble de la population, car la réconciliation
est l’affaire de tous et de chacun.
Charles Konan BANNY
Président de la CDVR