Société

Lycée moderne d’Abobo : le Codac-ci  sensibilise les élèves sur la dignité menstruelle, les VBG et l’inclusion scolaire

Le Lycée moderne d’Abobo a accueilli, vendredi 5 décembre 2025 , une journée de sensibilisation consacrée à la dignité menstruelle, à la santé sexuelle et reproductive et à la protection des jeunes filles. Organisée par le Codac‑ci , cette activité s’inscrivait dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) et de la Journée internationale des personnes handicapées.

Ouvrant la série des interventions, Traoré Nabounou, présidente du Codac‑ci , a rappelé que les règles sont un phénomène naturel et sain. « Les règles ne sont ni sales ni dangereuses. Elles montrent que votre corps fonctionne bien et qu’un jour vous pourrez devenir des femmes adultes et, si vous le souhaitez, des mamans. » S’exprimant sur les sujets relatifs aux violences basées sur le genre, Eva Héléna, spécialiste des VBG, a expliqué les différentes formes de violences que peuvent subir les jeunes, à l’école comme à la maison : « Une gifle, ce n’est pas une caresse, c’est une violence physique. Il y a aussi les violences économiques, quand par exemple un parent ne donne pas d’argent pour la popote ou pour les soins, ou quand on vous refuse des ressources ou des opportunités. » Elle a précisé que des pratiques comme les mutilations génitales féminines sont interdites en Côte d’Ivoire et constituent des Vbg. Koné Abi, présidente de l’Ong  Arc‑en‑Ciel, a abordé la dignité menstruelle, souvent perçue comme un sujet tabou dans les sociétés africaines : « La dignité menstruelle, c’est le droit de vivre sa menstruation sans tabou, sans honte, et d’avoir accès à des produits menstruels chaque mois. On ne doit pas avoir honte de ses règles. » Pour clore la séance, Sofi Konan, présidente d’une Ong  œuvrant pour le bien‑être des personnes en situation de handicap, a affirmé que l’État devrait faire de l’inclusion scolaire une de ses priorités : « L’école pour tous, c’est pour tout le monde. Le président de la République lui‑même s’en soucie. Si un enfant ne va pas à l’école, il perd sa chance : il peut être demain ministre, voire président. La différence d’un enfant handicapé doit être sa force, pas un motif d’exclusion. Vous devez l’accepter, vivre avec lui, partager votre quotidien. »

 

Moustapha Ismaila

 

 

 

 

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