À mon avis- Fini la Can…on fait quoi maintenant ?
À Abidjan, San-Pedro, Bouaké, on danse. À Korhogo, Yamoussoukro, on se trémousse. La Can 2023, en Côte d’Ivoire est terminée et les Ivoiriens évoquent le succès en termes très positifs, avec le slogan « La Can, c’est chez nous ». À Abidjan, Bouaké, Korhogo, Yamoussoukro, c’est la satisfaction. C’est l’aspiration profonde du peuple ivoirien.
Curieusement, dans cet élan de fête, personne n’a parlé de l’actualité politique. Dans cet élan de lyrisme, la Côte d’Ivoire a réussi sa Can. Un heureux événement jamais réalisé, ailleurs en Afrique. Surtout les Ivoiriens ont donné une véritable leçon d’hospitalité, une leçon d’amour aux visiteurs. La Can 2023 en Côte d’Ivoire a été un succès particulièrement au niveau de la qualité de jeu des équipes nationales et la créativité des artistes musiciens, des artistes-comédiens et sans cesse les supporters des Éléphants, qui ont réinventé un principe de soutien pour les Éléphants de Côte d’Ivoire. Surtout avec un humour, ils ont dit des phrases et des mots qui ne veulent rien dire. Mais, souvent, bien à l’oreille et surtout se dansent avec frénésie. Des chansons conçues en adaptation vernaculaire dans les langues locales pour se faire plaisir. Les Ivoiriens ont un souvenir qui a failli «gâter» la fête, la mafia organisée des billets d’entrée dans les stades. La Can de l’hospitalité et de mobilisation est finie, on fait quoi maintenant? Un des évènements majeurs qui vient pour la Côte d’Ivoire sera bien évidemment l’élection présidentielle de 2025. Plus, je pense que la mobilisation sera au cœur de l’évènement. Il y a aussi, la vie chère. Sans doute, c’est le sujet qui fâche l’exécutif, mais qui reste dans l’esprit des Ivoiriens qui étaient totalement mobilisés pour le succès de la Can. À mon avis, un tel comportement et dans une ambiance de responsabilité, doit être soutenu également par les Ivoiriens pour la bonne organisation de l’élection présidentielle, sous couvert d’une participation inclusive de tous les candidats. Une mobilisation autour de l’unité nationale et un soutien aux juges chargés de traiter l’actualité politique judiciaire dans la légalité. Ce n’est pas tout. Dans le respect, les Ivoiriens doivent se mobiliser pour dire à ceux qui s’enrichissent illicitement que le droit à la vie, existe pour tout le monde. Dans tout autre genre, 80% des eaux ivoiriennes sont polluées par les orpailleurs clandestins. À mon avis, j’attends un modèle de mobilisation comme celle de la Can 2023 autour de Tchagba Laurent, ministre des Eaux et forêts pour débarrasser l’économie ivoirienne forestière de ses envahisseurs, et sauver l’écosystème ivoirien.
Ben Ismaël