Sécurité routière en Côte d’Ivoire- Un plan stratégique pour sauver des vies
La tribune « Tout savoir sur » du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale, tenue le mardi 12 novembre 2024 au Système Intégré de Gestion du Foncier Urbain (Sigfu) d’Abidjan-Plateau, a mis l’accent sur la sécurité routière en Côte d’Ivoire.
Lors de cet événement, Étienne Kouakou, directeur général de l’Office de Sécurité Routière (Oser), a salué les efforts gouvernementaux pour améliorer la mobilité des biens et des personnes. Cependant, il a souligné l’augmentation inquiétante des accidents et des victimes. Selon lui, entre 2013 et 2021, les accidents corporels ont augmenté de 37%, les blessés de 89% et les décès de 91%. La majorité de ces accidents sont dus aux comportements des conducteurs. Ainsi, pour réduire les accidents de la circulation, une étude diagnostique qui a été faite, a permis d’identifier les principaux dysfonctionnements qui existent dans le système des transports en Côte d’Ivoire et de définir une stratégie de correction et de lutte contre les accidents de la circulation routière. « La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres États de l’ONU, s’est engagée dans l’atteinte des objectifs de développement durable pour 2030 à travers une stratégie décennale (2020-2030) et l’adoption le 07 juillet 2021 d’un plan quinquennal 2021-2025. Cette déclaration comporte un nouvel enjeu qui est la réduction de 50 % du nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030. La stratégie nationale de sécurité routière (Snsr) 2021-2025, repose sur trois (03) piliers essentiels à savoir l’engagement citoyen de tous, pour la sécurité routière ; l’anticipation par la mise en œuvre des nouvelles technologies au service de la sécurité routière et l’efficience de la riposte », a-t-il déclaré tout en ajoutant que cette stratégie se décline en sept axes majeurs que sont l’amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière, la protection des usagers vulnérables, l’assurance d’une mobilité sûre dans les zones urbaines, la réduction de l’accidentalité des axes interurbains, l’amélioration des comportements des conducteurs, l’amélioration de la sécurité des transports en commun et de marchandises et l’amélioration de la prise en charge des victimes d’accidents. Étienne Kouakou a signifié que la mise en œuvre du plan quinquennal s’est faite par des innovations majeures en matière de lutte contre les mauvaises pratiques et par un renforcement du dispositif de sensibilisation et de formation des usagers de la route à travers notamment l’institution d’une semaine nationale de la sécurité routière, l’amplification des activités de la commission spéciale de retrait et de suspension du permis de conduire. « L’ensemble des actions combinées ont permis de 2021 à 2023 une baisse de 6% du nombre des accidents passant de 14 234 à 13 310, 14% du nombre de blessés, 30% du nombre de tués », a-t-il noté tout en demandant l’engagement citoyen de tous pour la sécurité routière.
Touré Abdoulaye avec A. Traoré