Présent sur le terrain pour le départ effectif des habitants des zones à risques – Bouaké Fofana : « C’est vraiment une opération de sauvegarde des vies »
Bouaké Fofana a lancé que la campagne lancée vise à sauvegarder la vie des Ivoiriens.
Suite au lancement de la campagne de sensibilisation « Pour préserver ma vie, je quitte les zones à risques », le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana était le mardi 7 juin 2022 à Abobo Kennedy-Clouetcha pour constater l’effectivité du départ des habitants.
À cette occasion, le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana a annoncé que l’opération de déguerpissement des populations vivant dans les zones risques d’éboulement ou d’inondation vise à protéger ces personnes et à sauvegarder leur vie. « C’est vraiment une opération de sauvegarde des vies. Nous ne souhaitons pas que chaque saison de pluie rime avec des pertes en vie humaine. Au cours des trois ou quatre dernières saisons des pluies, nous avons eu des dizaines de morts. 95 % des cas, ce sont des quartiers que nous avons appelés zones à risques », a-t-il déclaré. Ainsi, pour protéger les habitants, ils ont été déguerpis. Ceux qui n’avaient pas d’endroit où aller, ont été recasés dans des hôtels environnants. « Tout est discutable après. Pour ceux qui ne savent pas où aller nous les avons mis dans un hôtel en attendant de voir ce que nous pouvons faire pour eux. Parce que nous ne pouvons pas les laisser dans cette situation », a dit Bouaké Fofana. Par ailleurs, il a expliqué que l’urgence, c’est de faire partir des personnes qui vivent dans les périmètres de 30 mètres des zones à risques. « Nous avons défini un périmètre de 30 mètres autour des zones à risques. Ce sont ces personnes qui doivent partir maintenant. Parce que quel que soit le temps qu’on donne aux gens, on n’arrive pas à les faire partir », a confié le ministre.
Le cri de cœurs des populations
Intervenant au micro de l’intelligent d’Abidjan, certains habitants ont confié qu’ils n’avaient pas reçu des mises en demeure. « Nous ne sommes pas informés. Si le gouvernement doit nous chasser ici, il doit nous trouver des maisons. Actuellement, la vie est chère. Nous n’avons pas les moyens financiers. En plus, nos maris n’ont pas de travail », a décrié Salimata Konaté. Ouattara Mamadou a abondé dans le même sens : « J’ai appris à la radio qu’on devait nous chasser. J’étais à Vavoua et mes voisins m’ont appelé, je suis rentré. Je n’ai pas d’argent sur moi. Je ne sais pas où aller ». Pour d’autres, bien vrai qu’ils aient été informés à temps, mais ils n’ont pas pu quitter leur maison à cause des moyens financiers. « J’ai reçu la lettre, mais je ne travaille donc je n’ai pas d’argent pour partir. Nous sommes 14 personnes dans la maison. Je demande à l’État de nous trouver une maison où je pourrai rester avec ma famille », a plaidé Traoré Siaka, ancien maître d’école Coranique en situation de handicap. Après cette opération de déguerpissement, Bouaké Fofana a recasé 5 familles dans un hôtel à Abobo Clouetcha. Déterminé à sauver la vie de ces populations et soucieux du respect de la dignité humaine, le ministre Bouaké Fofana a mis à la disposition de celles-ci des mesures d’accueils provisoires et transitoires.
À cet effet, elles ont pris l’initiative de quitter ces zones à risques en emménageant dans une zone plus sécurisée ou en acceptant la prise en charge provisoire.
Touré Abdoulaye avec A. Traoré