Société

Lotissement à Akouédo palmeraie Ephrata Extension -Ce qui oppose Mobio Louis à Kouakou Yao Antoine et à Sekou Niangadou

Qu'est-ce qui oppose Mobio Louis à Kouakou Yao Antoine et à Sekou Niangadou, concernant le lotissement à Akouédo palmeraie Ephrata Extension ?

C’est une affaire d’un conflit lié à des acquisitions de terrain qui retient l’attention suite à des interpellations adressées au ministère de la construction, de l’urbanisme et du logement , et à des procédures en justice. Le conflit oppose Mobio Louis à Kouakou Yao Antoine ainsi qu’à Sekou Niangadou. Il est reproché plusieurs délits à Mobio Louis qui est face à la justice avec les deux personnes citées. .

La version de Kouakou Yao Antoine

Kouakou Yao Antoine explique : « Il y a un monsieur (…) qui a l’habitude de confectionner des t.shirts pour mes clients. En 2000, il est venu me présenter deux messieurs, à savoir Mobio et Jérémie. Il me dit qu’on leur a donné une parcelle à faire lotir à Akouédo. Ils étaient à la recherche d’un financier. Je leur ai répondu que dans les histoires de terrain, il y a tellement de problèmes que je m’en méfie, d’autant plus je ne m’y connais pas. Suite à leur insistance, j’ai dit ok. (…). Mais je leur ai dit : connaissant les problèmes du foncier, je ne peux pas mettre mon argent dans une affaire où moi-même, je ne suis pas impliqué. Ils ont accepté . Ensuite , il a fallu leur faire une dotation financière ».

Mobio Louis perçoit 25 millions Fcfa et disparaît

À la suite de cela, Mobio Louis a reconnu par écrit que Monsieur Kouakou Yao Antoine en sa qualité de financier, a déboursé en son temps, la somme de 25 millions Fcfa pour l’opération.
Kouakou Yao Antoine poursuit son témoignage :  » Nous avons trouvé 148 hectares, alors qu’ils avaient dit 240. Sur ces 148 hectares en 2003, le ministère de la Construction dirigé par le ministre N’dohi Raymond, a cédé et approuvé 45 hectares. Lorsqu’on a signé la convention, il a été décidé que je sois le financier, et que nous avons droit à trois lots sur dix, a été titré. Compte tenu du fait que Mobio demandait de plus en plus beaucoup d’argent, je lui ai dit qu’on ne pouvait pas continuer comme cela parce que mon entreprise risquait d’en pâtir.
(…) Il est venu me voir en 2003 lorsqu’il y a eu la première approbation, pour m’en donner copie. Pour me dire qu’ils ont approuvé une partie mais comme ce n’est pas la totalité qui a été approuvée, les villageois demandent qu’on attende l’approbation totale, avant de faire l’attribution. Chose que j’ai acceptée, ne connaissant rien dans l’affaire. Pourtant sur les 45 hectares , par rapport aux 3 lots sur 10 qui nous revenaient, j’ai appris par la suite qu’il avait récupéré les attestations en faisant croire aux villageois qu’il était mon représentant légal. Il a ensuite gardé par devers lui toutes les attestations en me disant que les villageois demandent qu’il y ait l’approbation totale sur toutes les superficies avant de le payer, pour son assistance. Chose à laquelle j’ai cru. À un moment donné, les personnes avec lesquelles il était venu me voir au début , m’ont contacté pour me dire, qu’il m’avait trompé et qu’il avait déjà pris les trois lots sur dix sur chacun des 45 hectares. Et il a disparu de la circulation ».
Yao Kouakou Antoine explique ensuite que Mobio Louis a changé son numéro de téléphone , et qu’il n’a plus eu de ses nouvelles. Par la suite , Mobio Louis agissant en porteur d’affaires demande une révision à la baisse des prétentions de chaque partie, c’est à dire moins de trois lots sur 10. Kouakou Yao Antoine a affirmé avoir refusé parce qu’il s’attendait à plus. Faute de conciliation, les deux parties se retrouvent devant les tribunaux.

Mobio Louis perd tous ses procès et accuse la Justice de partialité

À défaut d’un règlement à l’amiable, les deux parties se retrouvent ainsi devant les tribunaux. Que ce soit au tribunal de première instance, à la Cour d’appel ou la Cour suprême alors présidée par Aphing Kouassi, Mobio Louis s’est vu perdre tous les procès. Pour Mobio Louis, la Justice a été partiale, quant à la décision de délivrance des attestations. Il s’interroge à cet effet :  » Les décisions de justice rendues en faveur de M. Kouakou Yao Antoine me font injonction de lui délivrer 99 attestations, alors comment se fait-il que le chef du village n’étant pas partie prenante à la procédure, a pu se substituer à moi pour délivrer environ 135 attestations au lieu de 99″?.
Sur le sujet, voilà la réaction de Yao Kouakou Antoine: « Il a été condamné à me faire délivrer les attestations, c’est le chef du village qui délivre et en tant que signataire de la convention de lotissement et financier du lotissement reconnu par la communauté dirigée par le chef, propriétaire terrien, ce dernier a donc signé les attestations conformément à la décision judiciaire ».

Sékou Niangadou se dit également victime de Mobio Louis

En plus de Kouakou Yao Antoine, l’opérateur économique Sékou Niangadou se dit également «roulé dans la farine» par Mobio Louis.
Il explique avoir acquis des parcelles depuis plusieurs années selon un montant fixé et déterminé. Au moment de solder, Mobio Louis qui est le vendeur a décidé contre toute attente, de revoir à la hausse le prix, au motif que le terrain a pris de la valeur, et au mépris des accords et engagements mutuels, selon Niangadou Sekou qui affirme avoir fait face durant plusieurs années à un procès contre Petroci qui revendique la propriété du même terrain. Niangadou Sekou ajoute que c’est depuis cette étape judiciaire pour laquelle il a dépensé beaucoup d’argent que Mobio Louis, refuse de lui remettre les papiers pour qu’il fasse la procédure pour exploiter le terrain.

Par ailleurs, selon l’entourage de Sekou Niangadou, celui-ci reproche à Mobio une campagne d’intoxication et de dénigrement à son encontre à travers des lettres au ministère de la construction, ainsi que des dénonciations calomnieuses dans les médias. Il reproche à Mobio Louis d’avoir tenté de façon indue et abusive, de faire subir aux différents acquéreurs de nouveaux prix, initialement non convenus . N’y étant pas parvenu, Mobio Louis a tenté d’évincer les réfractaires de leur acquisition en modifiant les numéros des lots dans un plan dit régularisé qui a fait l’objet d’un Arrêté d’Approbation en date du 28 Mars 2019.

Sekou Niangadou accuse

« Suivant la nouvelle numérotation des lots, Mobio Louis va entreprendre de revendre à d’autres personnes les lots déjà cédés à Monsieur NIANGADOU SEKOU et aux autres acquéreurs initiaux; Pour se protéger de toutes les supercheries de Monsieur MOBIO LOUIS, et pour protéger leur propriété d’éventuels occupants sans titres ni droits, les acquéreurs dont Monsieur NIANGADOU SEKOU vont faire établir les fondations des maisons sur les parcelles; Une procédure est pendante devant le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau pour voir condamner Monsieur MOBIO à respecter ses engagements et voir ordonner la délivrance de Titres Fonciers; C’est seulement des fondations qui ont été construites sur les parcelles pour décourager tous les acheteurs éventuels à qui Monsieur MOBIO LOUIS voudrait revendre les lots déjà attribués à d’autres personnes » fait savoir Sekou Niangadou sur les parcelles d’AKOUEDO Palmeraie Ephrata Extension , et le conflit l’opposant à Mobio Louis.

La réaction de Mobio Louis

Concernant ce volet, voilà la réaction de Mobio Louis : « Dans les faits, monsieur Niangadou après avoir effectué le pré-acompte, a disparu depuis 2010 pour réapparaître en 2021 afin de revenir sur l’échéancier tout en imposant un montant qui n’a rien à avoir avec ce qui avait été arrêté dès le départ en 2013. Face à ce double langage, je lui ai notifié par voie d’huissier, une sommation afin de respecter les clauses de départ relativement au montant arrêté ». Là encore, les deux parties sont en justice. Plusieurs affaires au compte de Mobio qui a ainsi le dos au mur.

Kouassi et Claude Dassé

Tags
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer