Colloque international sur l’intégration africaine – Les attentes du ministre gouverneur Albert Flindé
Albert Flindé a exprimé ses attentes du colloque international sur l'intégration africaine.
La fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro abrite depuis le mardi 18 octobre 2022 un colloque international de l’intégration africaine portant sur le thème : « L’intégration africaine : de la vision des pères des indépendances à l’actualité d’un projet ». Ce colloque est organisé par quatre entités, à savoir le département de philosophie de l’université Félix Houphouët-Boigny Abidjan-Cocody, l’association ivoirienne des professeurs de philosophie, l’institut universitaire Saint Jean-Paul II de Yamoussoukro et la Fondation Félix Houphouët-Boigny. A cette occasion, Albert Flindé a dit ce qu’il attend des philosophes.
L’intégration africaine, une réalité vécue et réellement partagée en Côte d’Ivoire
Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre-gouverneur du District des montagnes, Albert Flindé a, à l’occasion, salué cette initiative des philosophes qui porte sur une thématique très fondamentale dans les relations interhumaines, et donc interétatiques. L’ex-ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur (de 2020 à 2021) a indiqué que l’intégration africaine est une réalité vécue et réellement partagée en Côte d’Ivoire qui a un taux de plus de 26% de non- ivoiriens. Et ce depuis le régime du père de la nation Félix Houphouët-Boigny, et poursuivi par le président Alassane Ouattara. D’où, le sens très fort du nom de « Pays de l’hospitalité » attribué à la Côte d’Ivoire. Selon lui, ces assises devraient mettre l’accent sur trois dimensions essentielles au cours des panels et communications, dont notamment l’économie, le socio- démographique et le politique. A l’en croire, ces trois angles , une fois mis en application, permettront de surmonter les nombreux handicaps des micro-Etats hérités de la colonisation, de sortir des frontières étouffantes, pour favoriser le brassage et l’intégration des peuples, et l’angle politique enfin, qui consolide à partir des regroupements régionaux qu’il s’agira de renforcer pour aller vers un bloc Afrique interlocuteur d’égal à égal avec les puissances qui dominent le monde.
Les enjeux du colloque
Avant lui, Ezona Thierry, président du comité d’organisation du colloque, a indiqué que ces assises appellent les uns et les autres à scruter et déchiffrer ce qu’étaient les visions que les pères, tels que Félix Houphouët-Boigny, Ahmed Sékou Touré, Kwame N’krumah, Haïlé Sélassié, Sylvanus Olympio etc, avaient de l’intégration africaine au moment des indépendances. Mais également, ce colloque a pour ambition d’évaluer le chemin parcouru sur les sentiers de l’intégration, durant plus d’un demi-siècle. Où en sommes-nous dans le processus d’intégration sur notre continent ? S’intégrer en Afrique est-ce se désintégrer du monde ? A ces interrogations, ce colloque a expliqué Ezona Thierry, loin d’être une tribune pour rechercher les boucs émissaires devrait marquer les consciences et, esquisser des pistes de solutions pour un avenir radieux pour les peuples d’Afrique.
La démarche des philosophes saluée par Jean-Noël Loucou
Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, a salué vivement ces enseignants- chercheurs des sciences humaines et sociales pour cette démarche capitale. Car, a-t-il signifié «Il s’est développé en France, et sous nos tropiques, un courant technocratique et anti humaniste qui tend à reléguer au second plan l’étude des humanités, et à privilégier exagérément les sciences dites exactes au détriment des humaines et des lettres ». Pourtant, a indiqué Jean-Noël Loucou « C’est sur un terrain bien préparé par la réflexion des sciences humaines que pourront se développer les sciences exactes et la technologie ». Il faut noter que plus d’une centaine de communications seront prononcées, par ces universitaires venus de la Côte d’Ivoire et de neuf(9) autres pays africains, Gabon, Mali, Bénin etc.
Harry Diallo à Yamoussoukro