Avec une production annuelle de 500 à 600 lapins et un chiffre d’affaires estimé entre 2 et 2,5 millions de francs CFA- Bamba Abdoul Kader partage son expérience avec l’Agence Emploi Jeunes
![En marge de la mission de proximité du ministre Mamadou Touré dans la région des Grands Ponts, du 6 au 8 février 2025, Bamba Abdoul Kader](/wp-content/uploads/2025/02/WhatsApp-Image-2025-02-10-at-00.17.01.jpeg)
En marge de la mission de proximité du ministre Mamadou Touré dans la région des Grands Ponts, du 6 au 8 février 2025, Bamba Abdoul Kader, éleveur de lapins et agriculteur basé à Grand-Lahou, a accordé un entretien à l’IA. Ce jeune passionné a su transformer sa vocation en une activité prospère grâce au programme d’emploi jeune. Après avoir obtenu un prêt de 1 million de francs CFA, il a développé son élevage et créé des emplois locaux. Dans cet entretien, Bamba Abdoul Kader nous raconte son parcours, ses ambitions et les bienfaits de ce programme pour son avenir ainsi que pour celui des jeunes ivoiriens.
Vous avez récemment obtenu un prêt dans le cadre des programmes de l’Agence emploi jeunes. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre activité et sur l’impact de ce financement ?
Avant d’obtenir ce prêt, je n’avais qu’un seul bâtiment pour mon élevage de lapins. Le financement m’a permis de réaliser une extension et d’acquérir un second bâtiment, ce qui m’a non seulement permis d’augmenter ma capacité de production, mais aussi d’embaucher un salarié pour m’aider. Avant ce prêt, je travaillais avec 10 femelles et produisais environ 100 lapins par an. Aujourd’hui, ma production est passée entre 500 et 600 lapins par an, et mon chiffre d’affaires annuel tourne autour de 2 à 2,5 millions de francs CFA.
Comment gérez-vous la commercialisation de votre production ?
Nous travaillons principalement avec des particuliers, mais aussi avec des supermarchés, des restaurants et des hôtels. À Abidjan, je livre des supermarchés, et ici, à Grand-Lahou, je fournis des restaurants, des maquis et certains hôtels.
Vous avez un parcours assez unique. Vous avez obtenu un BTS en ressources humaines et communication avant de vous tourner vers l’agriculture. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce choix ?
Effectivement, après avoir obtenu mon BTS, j’ai effectué quelques stages, mais en 2022, j’ai décidé de me lancer dans l’élevage de lapins. Avant cela, en 2019, j’avais suivi une formation dans le cadre du programme « Plan Papan », initié par le ministère de la Jeunesse pour insérer des jeunes dans le secteur agricole. Cette formation m’a donné les compétences nécessaires pour démarrer mon activité, et j’ai ainsi pris la décision de me consacrer pleinement à l’élevage de lapins. J’ai mis mon diplôme de côté de manière volontaire, car je croyais en mon projet. Mon objectif est de développer mon activité sur cinq ans, jusqu’en 2027.
Quels sont vos projets pour l’avenir et quelles sont vos ambitions à long terme ?
Mon ambition principale est d’agrandir mon exploitation. Actuellement, je travaille avec une seule personne car l’espace est limité, mais je possède un terrain d’un hectare à Braffoueby, où je pratique aussi l’agriculture hors-sol, notamment la culture de la tomate. Mon objectif est d’y construire une ferme plus grande, avec une capacité d’élevage d’environ 100 femelles et 10 mâles, ce qui me permettrait d’atteindre une production annuelle de 1 000 à 2 000 lapins. Si je réussis à produire 2 000 lapins par an, avec un prix de vente d’environ 6 000 francs CFA par lapin, cela me permettrait de générer un chiffre d’affaires de 12 millions de francs CFA par an.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans l’agriculture ou l’élevage, mais qui hésitent encore ?
Je leur conseille de croire en leurs projets et de ne pas hésiter à se former. Les programmes de l’Agence Emploi Jeunes sont une excellente opportunité pour ceux qui veulent se lancer. Il est important de se préparer, d’acquérir des compétences et de saisir les chances qui se présentent. L’autonomisation des jeunes doit devenir une réalité dans toutes nos régions et localités
Un dernier mot sur ce programme ?
Je remercie sincèrement le ministère de la promotion de la jeunesse et son ministre, Mamadou Touré, pour l’opportunité que ce prêt m’a offerte. Je formule une doléance : que ce programme soit étendu à un plus grand nombre de jeunes à travers toute la Côte d’Ivoire, sans distinction. Il est primordial que l’autonomisation des jeunes devienne une priorité pour le développement du pays.
Propos recueillis par Ly Abdul