Société

Assandé Paul, Dg de l’Oipi : «Le produit Atoté est protégé par brevet»

Atoté a été retiré du marché en Côte d’Ivoire il y a quelques semaines. Lors de la 29e édition de l’« Anp-Academy » organisée le vendredi 14 juin 2024 à Cocody-Angré par l’Autorité nationale de la presse (ANP) sur le thème « Le système de la propriété intellectuelle au service du développement : Quelle contribution du journaliste ? », Assandé Paul Koffi, directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), a déclaré qu’Atoté est protégé par brevet.

Assandé Paul Koffi, directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), a fait savoir que c’est le premier déclarant d’une invention, d’une marque ou d’un produit qui obtient le brevet et peut jouir des droits de propriété. Dans la foulée, il a révélé qu’Atoté, un produit traditionnel récemment retiré du marché, est protégé.

S’il y a toxicité, on peut interdire ce produit sur le marché

« Atoté est protégé par brevet. C’est vrai que nous sommes en sensibilisation, il faudrait que vous sachiez que le système des brevets est encadré par la loi de sorte que le rôle de la Protection intellectuelle n’est pas de savoir si le médicament ou le produit a des effets secondaires ou pas. Le rôle de la Protection intellectuelle, c’est de savoir est-ce que ce produit est nouveau ? Est-ce qu’il est de l’activité inventive ou industrielle ? Si oui, nous le protégeons. Et si nous avons fini de le protéger, l’administration ivoirienne comme la sous-région donne la possibilité à d’autres structures de vérifier si ce produit n’est pas toxique. Si ce produit a une efficacité par rapport à la pathologie déclarée par le promoteur. (…) S’il y a toxicité, on peut interdire ce produit sur le marché. Atoté a été retiré, je ne peux rien en dire parce que je n’ai pas vu les conclusions des études. Mais, sur le plan international, il arrive que certains produits soient retirés momentanément des pharmacies parce que les consommateurs signalent des effets secondaires après les avoir consommés. La science intervient alors pour vérifier ces témoignages et, si les effets secondaires sont prouvés, ces produits sont définitivement retirés du marché », a révélé Assandé Paul Koffi, directeur général de l’Oipi.

Kouamé Alexis, directeur des marques collectives et des indications géographiques à l’OIPI, a surenchéri que protéger une marque, une invention ou un produit est à l’avantage du promoteur. Il est revenu sur l’affaire Atoté : « Je connais certaines personnes qui se sont plaintes de certains effets secondaires d’Atoté. Des analyses ont été faites et elles ont démontré qu’il causait plus de problèmes de santé, et l’État a décidé de le retirer », a-t-il expliqué

Mme Dominique Bes Gbalda, chef du service de communication et de vulgarisation intellectuelle à l’OIPI, a indiqué qu’il faut payer 400 000 francs CFA pour protéger une marque, un produit ou une invention. Cette protection s’étend aux 17 pays membres de l’Office africain de la propriété intellectuelle (OAPI). Elle a encouragé les promoteurs à étendre leurs droits de brevet à toute activité connexe pour un coût supplémentaire de 75 000 francs CFA par secteur. Un brevet est valable pour 20 ans, après quoi il tombe dans le domaine public.

Samba Koné, président de l’ANP, s’est réjoui de cette session de l’ANP-Academy et a exprimé l’espoir qu’elle pourra également servir de tribune à toute structure ou institution souhaitant sensibiliser les journalistes sur ses activités.


Mamadou Ouattara

Tags
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer