Société

Agnéby-Tiassa- Les producteurs se mobilisent autour de l’Anaproci-Synap-CI

Les producteurs et responsables de coopératives de café-cacao de l’Agnéby-Tiassa ont réitéré leur attachement à la plateforme Anaproci-Synap-CI et leur soutien aux actions menées par celle-ci. C’était le vendredi 30 août 2024, à Botendé, dans le département de Tiassalé, lors d’une importante réunion, selon une note reçue.

« La mobilisation des producteurs de Sikensi et Tiassalé autour de l’Anaproci-Synap-CI s’inscrit dans une tendance plus large où les agriculteurs ivoiriens cherchent à reprendre en main leur destin économique », a expliqué Diallo Daouda Augustin, délégué régional de l’Anaproci dans l’Agnéby-Tiassa et conseiller au Bureau exécutif national de ladite association.

Selon Diallo Daouda Augustin, les Organisations professionnelles agricoles (Opa) ont été affaiblies au fil des ans, privant ainsi les producteurs d’un levier essentiel pour négocier de meilleures conditions.

« Aujourd’hui, avec la plateforme Anaproci-Synap-CI, nous espérons reconstruire ce levier et peser davantage dans la prise des décisions les concernant », a-t-il souligné.

Il a insisté sur l’urgence de revoir la gestion des prix et a appelé le régulateur à améliorer sa communication vis-à-vis des producteurs et de leurs organisations.

Diallo Daouda Augustin a également expliqué que dans les villages producteurs, où le cacao et le café représentent une part essentielle de l’économie locale, il est nécessaire de donner la « vraie information » pour permettre aux agriculteurs de faire des choix éclairés.

Il a aussi souligné que les producteurs ne demandaient pas de faveurs, mais simplement un « juste prix » pour leurs récoltes, afin de pouvoir subvenir à leurs besoins et investir dans l’avenir.

Kanga Koffi, président de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci), invité par les producteurs des départements de Sikensi et Tiassalé pour échanger sur les enjeux cruciaux qui touchent leur quotidien, a abordé des thématiques essentielles telles que le prix bord champ du cacao, dont le faible montant continue de préoccuper les producteurs ; la caducité du différentiel de revenu de ramassage des sociétés coopératives fixé à 80 FCFA ; ainsi que l’état des champs, souvent dégradés par un manque d’investissements et de soutien technique. Les échanges ont permis de renforcer la conviction des producteurs quant à la nécessité de s’organiser pour mieux défendre leurs intérêts.

Cette rencontre, qui s’inscrit dans un contexte de mécontentement grandissant face à la gestion des prix du cacao et à l’état des plantations, marque un tournant dans la mobilisation des producteurs.

L’assemblée, composée de plusieurs producteurs et responsables de coopératives locales, a été conquise par les explications détaillées de Kanga Koffi.

Beker Yao

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