Éducation civique électorale-Coulibaly-Kuibiert Ibrahime : « Nous aurons réussi notre mission que si et seulement si »
L’auditorium du lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro a abrité le mardi 30 novembre 2021 , la conférence publique animée par le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime dans le cadre de la campagne de sensibilisation et d’ éducation civique électorale, initiée depuis peu par l’institution autour du thème : « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale ». Le président de la Cei a indiqué à cette occasion que la réussite de leur mission ne peut être possible dans la paix .
Dans son exposé introductif, le président de la Cei a situé les enjeux de ces tournées éclatées de son institution à travers tout le territoire national, à savoir informer, et sensibiliser afin de prévenir les conflits électoraux, et garantir une paix sociale durable. Argumentant, le conférencier a expliqué la mission assignée à son institution, celle d’organiser des élections libres et transparentes et crédibles. Mais, a indiqué Coulibaly-Kuibiert » Nous aurons réussi notre mission que si et seulement si l’élection apporte la paix. » Selon lui, les élections ne peuvent apporter la paix que si chacune et chacun obtient des élections comme étant sa matière. » Quand le peuple ne se transforme pas en corrupteur et quand la commission ne se transforme pas en corrompue », a-t-il mentionné. Pour lui, la paix sociale est indispensable pour tout pays qui aspire à la stabilité sur tous les niveaux. » Comment voulez-vous aller au champ s’il n’y a pas la paix. Comment voulez-vous venir à l’école s’il n’y a pas la paix ? Comment voulez-vous aller au travail, en somme, s’il n’y a pas la paix. Il ne peut avoir la paix que s’il y a des élections qui sont le seul moyen d’accès au pouvoir qui est réalisé conformément à la volonté du peuple. C’est-à-dire traduire dans les résultats ce que ce que le peuple a voté (…) Nous ne pouvons le faire que dans la discipline comme le dit dans l’abidjanaise, notre hymne national : un pays d’hospitalité mais animé par des fils vaillants qui ont intérêt à ce que ce pays puisse être celui des ancêtres », a-t-il fait savoir . Répondant aux nombreuses questions de l’assistance, surtout sur la moralité des animateurs des structures de la Cei, l’orateur du jour a laissé entendre ceci : « Moi, je le sais, je suis un être humain, je suis corruptible, mais pas un corrompu ; je suis susceptible d’être corrompu ; mais alors la morale de l’homme vient du gendarme . Et le gendarme c’est qui ? Voyez-vous lorsque les occidentaux viennent chez nous, ils font des choses qu’ils ne feront pas chez eux. Cela parce que là-bas la surveillance est accrue, voilà le problème. Alors si nous prenons notre bâton de pèlerin pour sillonner la Côte d’Ivoire c’est pour que vous nous aidiez à faire notre travail par votre surveillance accrue. Si vous êtes pénétrés de la matière électorale, il y a des choses que vous vous gardez de faire. Oui, les mic-macs, ça peut exister jusqu’à preuve du contraire, nous sommes à la Cei, je n’ai eu connaissance même s’il y a des velléités de mic-macs. Mais la garantie que je donne c’est celle d’avoir confiance dans le peuple et le peuple, d’avoir confiance dans la Commission électorale et nous faisons tout pour que nos procédures soient transparentes. Si vous êtes pénétrés de la matière électorale vous ne laisserez personne vous guider dans le mauvais sens » , a-t-il argumenté.
Harry Diallo à Yamoussoukro