Politique

Contribution Célébration de la fête de l’indépendance, un moment de souvenir et d’instrospection

La Côte d’Ivoire a accédé à son indépendance le 07 août 1960. Un moment historique et inoubliable pour l’ensemble des Ivoiriens et des populations qui ont choisi de vivre sur la terre ivoirienne, pensée par les pères-fondateurs comme une terre d’hospitalité et d’espérance pour l’humanité.

Fêter l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance est un moment de rappel pour tous. Cela, pour ne pas oublier les souffrances endurées par nos prédécesseurs et les âpres luttes qu’ils ont menées pour obtenir la liberté du peuple de Côte d’Ivoire de disposer de lui-même et d’avoir la latitude de tenir le gouvernail de son destin en ses mains.
Pour l’histoire, la lutte pour l’émancipation commence avec le « non » aux colonisateurs d’acheter les prix des planteurs indigènes à bas prix, comparativement à ceux des planteurs européens. Ici, vient en échos le « on nous trop volés » prononcé par le père-fondateur Félix Houphouët-Boigny. Ce qui va donner lieu à la création du Syndicat Agricole Africain en 1932 pour défendre les droits des planteurs noirs vivant en Côte d’Ivoire.
Plus tard, devant la dynamique de la lutte anticoloniale qui gagne l’Afrique et le monde, le Syndicat Agricole Africain verra le jour en avril 1946 à Treichville au PDCI-RDA. Comme outil politique de résistance et de libération. Puis ce sera la création du RDA en octobre 1946 à Bamako, sur les bords du fleuve Niger. Le RDA pensé comme un outil panafricain de lutte pour l’indépendance des pays africains dans l’espace francophone. Honneur à ces pionniers et pionnières quasiment tous disparus aujourd’hui qui se sont donnés pour notre liberté, sans considération d’ethnie, de race et religion.
Fêter l’indépendance doit être aussi un moment d’introspection collective. Qu’avons-nous fait de notre indépendance ? Sommes-nous vraiment indépendants aujourd’hui ?

Il est clair que nos pays ont fait du chemin sur la voie de la liberté et du développement socio-économique. Il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire. Cette deuxième étape de la lutte pour l’indépendance économique et technologique est celle de la génération actuelle.
Pour ce faire, il est essentiel que nos États créent les cadres institutionnels favorables à l’éclosion de la capacité de leurs peuples de réfléchir, de créer, d’innover et d’entreprendre. L’autre versant de cette nouvelle lutte pour l’indépendance est du ressort des populations africaines elles-mêmes, notamment de sa jeunesse.
La recherche du savoir, la volonté de travailler d’arrache-pied, d’inventer des solutions aux contraintes de vie des africains doivent faire partie, entre autres de ses préoccupations. Les analystes n’ont de cesse d’affirmer que le 21èmesiècle sera celui de l’Afrique.
Toutefois, il appartient à la jeunesse africaine de comprendre les enjeux du moment et de s’investir dans les sentiers qui mèneront à cette indépendance économique de l’Afrique. Par la réforme des esprits et des mentalités, par l’affirmation d’un patriotisme loin de tout chauvinisme dogmatique, au travail et dans tout autre cadre, par la recherche du savoir, par la conviction que c’est par le travail et rien que le travail qu’on s’affranchit de toute aliénation.
Pensant ainsi à l’unisson nous serons capables de hisser notre belle patrie la Côte d’Ivoire au pinacle des pays qui comptent dans le concert des nations. Vive la Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée dans sa diversité ! Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous !

NURUDINE OYEWOLE
Expert-consultant en communication
Analyste politique

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