La députée Naya Jarvis Zamblé à propos du retour de Gbagbo : “Le Président Ouattara a toujours voulu une politique de la main tendue (…)”
Dans un message suite au retour au pays de l’ex Président Laurent Gbagbo,le 17 juin 2021, l’honorable Naya Jarvis Zamblé affirme que le Président Alassane Ouattara a toujours voulu conduire une politique de la main tendue vers des adversaires politiques, qui ne sont pas des ennemis.
Elle salue le retour de l’ex président Laurent Gbagbo, rend hommage au chef de l’État, et met en garde les ennemis de la paix, où qu’ils soient. Message intégral à lire ci-dessous.
Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chères populations de Côte d’Ivoire
Depuis 2011, toutes les élections se sont déroulées aux dates prévues et nos institutions ont été consolidées. Les dernières élections législatives ont vu la participation de tous les grands partis politiques ivoiriens. Les fils du dialogue politique ont été renoués. Notre pays s’est engagé sur la trajectoire d’une réconciliation nationale et d’une paix durable.
À cet effet , permettez-moi de saluer un grand Ivoirien, un grand Africain, un grand homme d’État, un homme de paix et de dialogue, j’ai nommé le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, dont l’action a permis de créer les conditions d’une stabilité politique depuis son accession au pouvoir en 2011.
Je n’oublie pas les soubresauts, depuis 1999, de notre histoire récente, ces crises politico-militaires et postélectorales dont ont eu à souffrir nos vaillantes populations.
C’est cette stabilité politique retrouvée et les fils du dialogue renoués grâce à l’action du chef de l’État et à l’adhésion des populations, qui ont permis le retour, dans son pays, de l’ex-Président de la République Laurent Gbagbo.
En homme d’État soucieux d’aller vers cette réconciliation nationale à laquelle aspirent toutes nos sœurs ivoiriennes et tous nos frères ivoiriens, Alassane Ouattara a toujours voulu conduire une politique de la main tendue vers des adversaires politiques, qui ne sont pas des ennemis.
Comment imaginer une paix durable, si certains d’entre nous refusent ce dialogue politique qui doit nous permettre de relancer l’économie ivoirienne dans l’Après-Covid , et de consolider la place de notre pays , dans le concert des Nations ?
Cette paix durable est un préalable au développement économique et social.
Nous vivons un moment important , que peu de femmes et d’hommes ont l’occasion de vivre dans leur existence, avec cette opportunité d’une véritable réconciliation que nous offrent les circonstances.
C’est pour cela que, en ma qualité de benjamine des parlementaires de notre pays, après avoir vu mes collègues et aînés , honorables députés, porter avec fierté leur écharpe de député à l’accueil de Laurent Gbagbo, le 17 juin 2021, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, j’appelle les uns et les autres à se mettre au service, sans arrière-pensée, de cette politique de la main tendue.
Il n’appartient à personne de réécrire l’Histoire, mais il appartient à chacun d’entre nous d’en corriger les effets mortifères.
Je pense aux deux décennies de cette Histoire récente, de 2010 à 2020, qui ont provoqué des drames et des blessures profondes dans chaque famille ivoirienne.
Le temps est venu, non pas de l’oubli, mais du pardon.
Le temps est venu de la sortie des logiques d’affrontement.
Le temps est venu de vivre et travailler ensemble.
Le temps est venu des réparations qui sont dues à toutes les victimes, quelle que soit leur appartenance politique ou leur ethnie.
Le temps est venu de faire vivre en nous cette culture de la paix, propre aux nations apaisées et aux sociétés réconciliées.
Mes chers compatriotes, j’ai écrit ces lignes en pensant au fameux « I have a dream » de Martin Luther King, à la force de Mandela qui renonce à tout esprit de vengeance ; j’ai écrit ces lignes en partageant la vision du Président de la République Alassane Ouattara, qui est de voir toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens avancer d’un même pas sur le chemin de l’émergence.
Ce chemin est pour notre peuple la garantie d’une consolidation de nos acquis économiques et sociaux.
L’enjeu est de taille et en tant que représentante du Pouvoir législatif, ma contribution à cet effort de réconciliation, ainsi que celle de tous les élus de la République ivoirienne, quelle que soit leur appartenance politique, est, aujourd’hui plus que jamais, essentielle.
Je n’oublie pas que certains veulent faire une carrière politique et s’emparer du pouvoir en créant le chaos. Ces ennemis de la paix agissent souvent dans l’ombre, à l’abri de l’anonymat des réseaux sociaux et de la culture de la responsabilité, de la redevabilité politique. D’autres n’hésitent pas à multiplier les déclarations guerrières et à diffuser des « fake news ». Mais, ils ont échoué ces derniers mois, et ils continueront d’échouer à vouloir propager la haine.
Chers concitoyens, j’invite chacun d’entre vous à faire preuve de respect pour ses adversaires politiques, à renoncer aux déclarations agressives.
Nous devons refuser de souffler sur les braises de l’affrontement.
L’engagement qui est le nôtre se nourrit de la vision du chef de l’État, une vision relayée par le Rhdp qui est le grand parti de la réconciliation et de la paix, dans le droit fil de l’héritage d’Houphouët-Boigny.
Notre mission est de bâtir une Côte d’Ivoire solidaire et une société réconciliée dans laquelle vivront en paix les filles et les fils de la Nation ivoirienne !
Le temps est venu de porter un même regard sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, sans renoncer à défendre, dans un cadre démocratique, des orientations politiques différentes.
Je suis devenue la première femme députée dans la Marahoué et la plus jeune parlementaire de la Côte d’Ivoire.
Je n’ai que 26 ans, mais inspirée par le Président Alassane Ouattara, je me suis nourrie de la morale et de la philosophie politiques du Père de la Nation; c’est pour cela que je voudrais terminer cette lettre par une citation d’Houphouët-Boigny : « Nous n’avons (…) qu’une seule obsession : la paix, la paix des cœurs, la paix sociale, la paix entre les Nations. »
La lourde responsabilité qui est la nôtre est de faire vivre dans le cœur de la jeunesse ivoirienne cet amour pour la paix.
Nous le pouvons, si nous le voulons !
Le peuple nous le demande!
L’Histoire nous le commande!
Naya Jarvis Zambie