Économie

Loi de finances pour la période 2025-2027- Adama Coulibaly: « Les perspectives économiques sont bonnes »

Dans le cadre du débat d’orientation budgétaire 2025-2027, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, s’est présenté, le jeudi 27 juin 2024, devant les sénateurs ivoiriens réunis en session extraordinaire à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, qui sert d’hémicycle. Cette présence de l’argentier du gouvernement au Sénat s’inscrit également dans le cadre des travaux préparatoires à l’élaboration de la loi de finances portant budget de l’État pour l’exercice 2025, conformément aux dispositions de la loi organique n°2014-336 du 05 juin 2014 relative aux lois de finances. Cette loi invite le gouvernement, en ligne avec la procédure d’élaboration de la loi de finances, à soumettre à débat devant le Sénat, avant la fin du deuxième trimestre de l’année, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuel.

À cette occasion, l’émissaire du gouvernement a exposé les grandes orientations qui sous-tendent le projet de budget de l’État pour les trois prochaines années, à travers une présentation visuelle. Il a indiqué aux sénateurs que les projections économiques et budgétaires pour 2025-2027 s’alignent sur la vision stratégique « Côte d’Ivoire 2030 » et le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, avec des prévisions de croissance du PIB de 7 % en 2025, 6,8 % en 2026 et 8,3 % en 2027. Les budgets respectifs sont estimés à 15 301,9 milliards de FCFA en 2025, 17 070,0 milliards de FCFA en 2026 et 17 480,7 milliards de FCFA en 2027.

Ces projections, a confié le ministre Adama Coulibaly, visent à accélérer la transformation structurelle de l’économie, à assurer un développement régional équilibré, à préserver l’environnement, à lutter contre le changement climatique, et à promouvoir le secteur privé et l’investissement. Pour ce faire, la politique budgétaire de l’État sur la période 2025-2027 sera orientée, en matière de recettes, vers la consolidation de l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures. Elle visera, en matière de dépenses, à poursuivre la maîtrise des charges de fonctionnement et à maintenir la soutenabilité de l’endettement public, afin de dégager une plus grande marge de manœuvre pour l’accroissement continu des investissements et des dépenses de lutte contre la pauvreté. Ainsi, sa mise en œuvre s’inscrit dans la poursuite de la politique de développement économique et social du gouvernement et devrait permettre de consolider la relance de l’activité économique conformément aux objectifs contenus dans le PND 2021-2025 et les stratégies associées.

« Le gouvernement va poursuivre la mise en œuvre de ses stratégies au cours des prochaines années. Et cela, à travers le renforcement des institutions, et la promotion de la bonne gouvernance, la consolidation du cadre macro-économique. Et puis également tout ce qui concerne le renforcement de la gestion des finances publiques, notamment la maîtrise de l’inflation , et le contrôle de l’endettement de manière à ce que nous puissions dégager des marges de manœuvres budgétaires pour continuer de financer les investissements, et financer également les activités qui profitent aux conditions des populations les plus vulnérables » , a fait savoir le ministre Adama Coulibaly .

« Nous avons une programmation orientation budgétaire qui fait qu’en 2025, le budget passerait en fait de 13, 720 milliards de Fcfa en 2024 à 15, 301 milliards en 2025 avec une perspective d’atteinte de 17 ,070 milliards en 2026 et 17,480 milliards en 2027 . Donc les perspectives économiques sont bonnes. Nous aurons un taux de croissance sur la période triennal 2025-2027, de 7,4 %, cela due au fait que nous avons une économie qui demeure dynamique, et tous les secteurs sont en bonne situation, et nous sommes confiants que nous allons avoir un budget qui soit en ligne avec le niveau d’activités économiques » , a-t-il rassuré.

Les débats qui ont suivi l’exposé introductif du ministre des Finances et du Budget ont permis aux sénateurs d’émettre des observations et des commentaires, sans vote, sur les projections macroéconomiques contenues dans le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027. Toutefois, le ministre Adama Coulibaly a insisté sur le fait que les données économiques et budgétaires présentées sont provisoires et pourront évoluer avec de nouvelles informations avant l’examen du projet de budget 2025.

Harry Diallo à Yamoussoukro

Tags
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer