Valorisation de la culture africaine- Désirey Minkoh expose sur le Bwiti gabonais à Yamoussoukro
À l’initiative des responsables de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix, le photographe gabonais, Désiré Minkoh, a procédé le mercredi 22 mai 2024, dans le grand hall de cet édifice, au vernissage de l’exposition « Esprits du Bwiti ». Des photographies sur la culture Bwiti, l’une des quarante-deux (42) ethnies du Gabon.. Cette exposition artistique dénommée « Esprits du Bwiti » se tient jusqu’au 29 mai 2024.
Selon Désiré Minkoh, ces expositions répondent à la transmission et à la sauvegarde des cultures et des croyances africaines de manière générale. « Nous, photographes africains, avons la lourde charge de changer les clichés de misère, de famine et de guerre qui nous collent à la peau en mettant en valeur ses richesses culturelles et son essor global, car nous sommes mieux placés pour raconter notre histoire et la préserver pour les générations futures », a-t-il martelé.
Ainsi, le « Esprits du Bwiti » Tour vise principalement à faire connaître ce rite initiatique qu’est le Bwiti aux plus jeunes et à en faire la promotion à travers une exposition itinérante, au Gabon et au-delà de ses frontières, mais surtout à sauvegarder ce patrimoine culturel gabonais en images pour les générations futures. Pour l’occasion, une vingtaine de photos seront exposées, que les populations de Yamoussoukro et les nombreux touristes de passage dans cette ville pourront admirer, sur quelques étapes de cet ordre initiatique traditionnel typiquement gabonais pour la recherche de la connaissance, l’amélioration constante de l’homme et de la condition humaine sur le plan spirituel, dont les pygmées du Gabon sont les dépositaires. Selon le photographe, ce rite représente, pour ces derniers cités, la conception religieuse de l’invisible et du Divin. Outre les pygmées, le Bwiti est aussi pratiqué par la plupart des ethnies du Gabon. Kouakou Mathias, directeur du Centre International de Documentation de la Fondation FHB, a, au nom du Secrétaire Général, Jean-Noël Loucou, indiqué qu’il s’agit pour son institution, à travers cette exposition photos, de faire connaître un pan de la culture gabonaise, notamment celui du riche patrimoine africain. Il convient de noter que ces images ont retenu en 2023 l’attention de deux prestigieux jurys, ceux du Luxembourg Art Prize et du plus grand concours photo du monde, le célèbre magazine « Photo ». Après Yamoussoukro, l’artiste fera un autre vernissage à Abidjan le 6 juin 2024.
Harry Diallo à Yamoussoukro