Culture

Spectacle-Jenny Mezile  et « Les Pieds dans la mare » sur la route des esclaves

Jenny Mezile, chorégraphe et directrice artistique de la compagnie  ‘’Les Pieds dans la mare’’ a animé une conférence de presse, le mardi 21 novembre 2023, au centre Georges Momboye à Marcory-Zone4.

Jenny Mezile, chorégraphe haïtienne vivant en Côte d’Ivoire   a annoncé, à cette occasion,  trois spectacles  qu’elle donnera  à Abidjan et  à Kanga Nianzé, village non loin de Tiassalé avec sa compagnie ’Les Pieds dans la mare’’. 

«Nous avons trois spectacles les 1er ;  2 et  3 décembre 2023 respectivement à  l’Institut français, à l’Institut Goethe  et à Kanga Nianzé, village non loin de Tiassalé bordant la rivière de Bodo où les esclaves étaient nettoyés avant d’être conduits à Cap Lahou, principal port de déportation de la Côte d’Ivoire.  C’est ce que  nous voulons mettre en chorégraphie  pour  secouer les consciences de la déportation  dont nos parents ont été victimes. Ces déportés  sont estimés à  90 mille personnes», a expliqué  la conférencière Jenny Mezile.  Elle a indiqué  que ces spectacles consistent à  mettre en lumière ces déportés qui sont passés par la Côte d’Ivoire avant leur voyage sans retour vers  les Antilles et les Amériques. La directrice artistique de la compagnie  ‘’Les Pieds dans la mare’’ a encouragé les Ivoiriens à aller investir dans le village de Kanga Nianzé parce qu’il y a des opportunités et les parcelles de terres qui coûtent moins chères.   Elle s’est réjouie que sa compagnie ait accueilli beaucoup de jeunes de quartiers pauvres pour les former aux métiers  des arts  vivants. Jenny Mezile  dépeint le quotidien, aborde des problématiques sociales et culturelles. Puis, elle  déconstruit les préjugés  notamment ceux concernant  l’Afrique  en proposant une interprétation colorée, décalée et parfois même surréaliste du monde.

Kanga Nianzé est le premier lieu mémoriel que la Côte d’Ivoire a identifié en 2017. La route de l’esclave en Côte d’Ivoire s’inscrit dans le projet international de la route de l’esclave initié par l’UNESCO en 1994.

Mamadou Ouattara

 

 

 

 

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