Culture

Projet route de l’esclavage – Raymonde Goudou Coffie : “C’est un programme qui se veut un cadre de rencontres de la Côte d’Ivoire avec ses filles, ses fils et ses descendants

Raymonde Goudou Coffie, ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie a procédé le mardi 16 février 2021 au Musée des civilisations à Abidjan-Plateau au lancement de la deuxième phase des études historiques, archéologiques et du patrimoine liées au projet ‘’ la Route de l’esclavage’’ en Côte d’Ivoire.

Selon Raymonde Goudou Coffie, le projet ‘’Route de l’esclavage’’ est une initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation la science et la culture ( Unesco) lancée officiellement en 1994 à Ouidah( ndlr : Benin) et qui a pour but entre autres , de briser le silence sur la traite négrière qui a touché tous les continents et provoqué de grands bouleversements qui ont façonné les sociétés contemporaines, de faciliter le dialogue entre les États, les continents et les peuples qui en ont été les victimes afin que les générations présentes et futures ne l’oublient jamais. Pour la ministre, ‘’le projet route de l’esclavage ‘’ est un programme qui tient à cœur au gouvernement ivoirien, mais qui se veut un cadre de rencontre de la Côte d’Ivoire avec ses filles, ses fils et ses descendants où qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. « Il doit faire plutôt l’objet de réflexions pour plus de recherches approfondies, plus fouillées et de lieux de mémoire à ériger pour qu’il soit moins le cœur d’une tragédie que l’échelle sur laquelle se posent nos pieds pour notre marche dans le monde », a-t-elle précisé. Profitant de l’occasion, la ministre de la Culture et de la Francophonie a encouragé les uns et les autres à poursuivre l’exécution du programme afin de solliciter sa certification auprès de l’ Unesco à l’image des autres pays d’Afrique et du monde. Quant au Professeur Kouamé Aka, conseiller technique du ministère de la Culture et de la Francophonie, il a fait savoir que la deuxième phase de cette étude permettra de confirmer ce qui a été déjà réalisé sur le terrain, et élargir le centre de recherche entre les régions de Loh-Djiboua, du Gboklè et de l’Agneby-Tiassa. « Cartographier les routes en y mettant non seulement les itinéraires mais également les étapes. Nous allons ensuite récolter auprès des populations des vestiges linguistiques qui ont un rapport avec la traite, dans les différentes langues. L’enjeu est donc de faire de cette deuxième phase un tourisme de mémoire non seulement pour les villages qui vont être identifiés comme des sites importants, mais il y aura également des retombées économiques à partir de ces études qui seront réalisées par des économistes (…) Madame la ministre votre vision d’accroissement de la connaissance des Ivoiriens vous a naturellement tournée vers le musée espace par excellence où les populations peuvent venir pour apprendre leur histoire, leur civilisation, leur tradition et le mode des vies des générations passées dans leurs évolutions. Notre vœu est donc que les résultats des travaux trouvent leurs places dans cette institution de mémoire. Vous pouvez donc compter sur notre disponibilité entière pour vous accompagner dans le rêve d’une Côte d’Ivoire de renaissance », a conclu Dr Esmel Kassi, Directrice du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire.

M. Ismaïla

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