Il y a 20 ans – Les jeunes patriotes annonçaient un meeting à Bouaké
‘’Banchi prépare un autre coup’’, tel était, il y a 20 ans, la grande Une de L’Intelligent d’Abidjan, N° 024 du mercredi 1er octobre 2003. En effet, dans les colonnes de l’IA , Roger Banchi, ministre des Pme laissait planer le doute sur sa présence effective à l’An 1 du meeting des jeunes patriotes, le 02 octobre 2003 dans un contexte où à l’exception de lui seul, tous les ministres issus de la rébellion boycottaient le Conseil des ministres du Président Laurent Gbagbo. Dans ce même journal, il y a 20 ans, l’on apprenait que le colonel Bakayoko Soumaïla, chef d’état major de la rébellion ivoirienne et le sergent-chef Chérif Ousmane, commandant de la Zone Sud de Bouaké ont échappé à la mort suite à des tirs nourris de certains de leurs éléments mécontents qui réclamaient leur part d’argent du casse de la Bceao-Bouaké. Il y a 20 ans dans cette même parution du mercredi 1er octobre 2003, Imam Idriss Koudouss, président du Conseil national islamique déclarait : « C’est malhonnête de dire que la mosquée du Plateau et la radio Al Bayane appartiennent à la communauté musulmane».
02 octobre 2003- 02 octobre 2023, cela fait 20 ans que L’Intelligent d’Abidjan, N° 025 du jeudi 1er octobre 2003, écrivait en sa machette ‘’2005 /Gbagbo est sûr de gagner’’. Dans cette livraison du quotidien dont vous avez rêvé, Laurent Gbagbo, président de la République recevant les populations du Sud-Bandama, leur a dit qu’il faut tenir les élections de 2005 aux dates fixées par la Constitution pour faire taire les préjugés. Dans les colonnes de ce même journal, Soro Guillaume, chef de la rébellion et ministre de la Communication, depuis Bouaké disait que Gbagbo a un courtisan, pour indexer Gildas le Lidas, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire qui, selon lui, n’est pas neutre, contrairement aux accords de Marcoussis.
L’Intelligent d’Abidjan dans son N° 026 du vendredi 3 octobre 2003 placardait en grand titre ‘’ Les patriotes, après l’an 1 de résistance hier/Cap sur Bouaké’’ et les Forces nouvelles ont répliqué qu’elles y les attendaient . Dans cet article, il y a 20 ans, les jeunes patriotes au cours de leur meeting-anniversaire du 2 octobre 2003 ont dit qu’ils ne veulent plus de ministres issus de la rébellion et par conséquent, ils exigent le désarmement. Et ils ont annoncé un meeting aux portes de Bouaké. Les Forces nouvelles ont répondu simplement ‘’on les attend de pieds fermes’’. Dans ce même cas, il y a 20 ans, un journaliste ivoirien, correspondant de Rfi au Liberia, explique la guerre dans ce pays et comment il arrive à faire son travail malgré les violences.
Mamadou Ouattara