Appréciation du service public par les usagers : L’OSEP évoque une hausse de 41% des préoccupations enregistrées
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L’OSEP a signalé une hausse de 41% des préoccupations enregistrées sur sa plateforme concernant l’appréciation du service public par les usagers.
Selon le rapport de l’Observatoire du service public (OSEP) sur les préoccupations et la satisfaction des usagers des services de la fonction publique, pour la période de juillet à décembre 2024, les plaintes des usagers ont augmenté de 41% par rapport au semestre précédent. Ce rapport a été présenté par l’OSEP le jeudi 20 février 2025, lors d’une réunion technique avec les membres du Comité consultatif multilatéral (CCMS) à Abidjan Plateau. « Le rapport d’analyse des préoccupations et du niveau de satisfaction des usagers pour le second semestre 2024 présente une hausse de 41% des préoccupations enregistrées. Ce document met en lumière des défis persistants, notamment les retards dans la délivrance des actes administratifs, la dégradation des infrastructures et des équipements sociaux, ainsi que des disparités régionales entraînant une insuffisance de personnel enseignant et soignant. En réponse, plusieurs recommandations sont à examiner, telles que la digitalisation des procédures administratives, la concertation et la proactivité face aux dysfonctionnements signalés », stipule en partie le rapport dans sa conclusion.
Les participants à cette réunion étaient les DRH des ministères, qui constituent les points focaux de l’OSEP dans leurs départements respectifs. Créé en 2018 par un décret, l’OSEP a pour mission d’aider le gouvernement à parvenir à une administration de qualité. Dans ce cadre, la structure recueille les plaintes, observations, suggestions et demandes d’informations des citoyens via différents canaux, afin de les soumettre au gouvernement à travers le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration. L’objectif est d’améliorer la qualité du service public offert par les administrations publiques ivoiriennes.
Lucien Kouakou, le Secrétaire permanent de l’OSEP, a indiqué que ce rapport continuera d’être mis à jour jusqu’en juillet 2025, date à laquelle il sera présenté au gouvernement. « Une administration forte et performante est le socle de la confiance publique et un levier essentiel du développement national. Notre devoir collectif est donc d’œuvrer avec rigueur et constance pour que chaque réforme, chaque initiative, chaque décision soit orientée vers l’intérêt général et la satisfaction des citoyens. L’année 2025 marquera une étape décisive dans l’évaluation des réformes initiées depuis 2011. Cette exigence de bilan nous impose un travail d’analyse rigoureux des avancées réalisées, des défis encore à surmonter et des perspectives à envisager avec lucidité et ambition », a-t-il déclaré
La ministre d’État, Anne Désirée Ouloto, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, était représentée par Gérôme Kouamé N’Gattia, le directeur de cabinet adjoint. Rapportant les propos de la ministre, il s’est réjoui de cette rencontre qui est l’occasion de recueillir les prévisions des points focaux sur le contenu du rapport avant sa présentation au gouvernement.
Pour lui, les exigences croissantes des usagers en matière de qualité et de transparence imposent de redoubler d’efforts et d’imaginer des solutions innovantes, adaptées aux besoins des populations et des partenaires vivant en Côte d’Ivoire et à l’étranger. « Dès lors, cette rencontre constitue une opportunité précieuse pour renforcer notre dynamique de concertation et de collaboration, afin de contribuer ensemble à faire le bilan d’une période de gouvernance sous le leadership de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire. En effet, vous conviendrez avec moi que l’année 2025 est celle de tous les bilans depuis l’avènement du Président de la République à la magistrature suprême en 2011. Nous devons montrer aux yeux du monde, dans une transparence totale, ce que nous avons réalisé de 2011 à 2025, non sans poser les diagnostics d’avant cette période si nous voulons avoir les éléments tangibles de nos jugements individuels et collectifs », a déclaré Gérôme Kouamé N’Gattia, au nom d’Anne Ouloto.
Jean-Hubert Koffo