Recherche et développement- Remapsen et Speak Up Africa forment des journalistes
Une centaine de journalistes africains ont pris part à une formation sur le rôle des médias dans la recherche et le développement. Cet atelier, organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (Remapsen) en partenariat avec Speak Up Africa, visait à fournir aux journalistes les outils nécessaires pour une lutte efficace contre les maladies tropicales négligées (MTN).
Facilité par Yaye Sophietou Diop, Directrice du Partenariat et du Développement au sein de Speak Up Africa, Roxane Fian, Chargée de programmes, et Franck Akpoue, Responsable communication à l’AIRP et sous le regard vigilant de Bamba Youssouf président du Remapsen, cet atelier a permis aux journalistes d’acquérir des connaissances approfondies sur les maladies tropicales négligées et de comprendre leur rôle dans leur éradication. En tant que relais d’information, les journalistes ont un rôle clé à jouer pour sensibiliser les populations et interpeller les décideurs sur ces maladies qui affectent particulièrement les populations les plus démunies.
À l’issue de l’atelier, il a été demandé à chaque participant de produire du contenu médiatique destiné à soutenir la mobilisation des ressources pour la recherche et le développement. Un plan d’action personnalisé sera mis en place pour encourager la production de contenus pertinents et engageants.
Les participants ont reçu des certificats de participation. Cependant, certains devront attendre en raison d’un problème de signature, car les certificats sont édités et signés depuis Dakar, au Sénégal.
Chaque journaliste a pris des engagements vis-à-vis de la lutte contre les MTN et sera investi comme point focal au sein de sa rédaction dans les jours à venir.
Selon l’UNESCO, l’Afrique représente 15 % de la population mondiale mais supporte 25 % de la charge de morbidité mondiale. Pourtant, la recherche et le développement ne figurent pas parmi les priorités des politiques publiques, ce qui explique le manque d’investissements dans ce domaine. En 2016, la région africaine, bien qu’abritant 15 % de la population mondiale, ne représentait que 1,1 % des investissements mondiaux en recherche et développement. Cette situation freine les avancées scientifiques et médicales nécessaires pour lutter efficacement contre les maladies qui touchent de manière disproportionnée les pays africains.
Olivier Dion avec Gérard Batoua