Mines/Or- Bi Galla Dénis Tohozan invite les jeunes ivoiriens à s’approprier ce secteur
Lors d’une conférence de presse sur le thème « Formation pratique à recevoir au sein d’une entreprise minière semi-industrielle », qu’il a animée le jeudi 5 septembre 2024 au siège de son holding à Yamoussoukro, Bi Galla Dénis Tohozan, Directeur Général d’une société minière, a invité les jeunes Ivoiriens à investir en nombre dans le secteur de l’extraction artisanale et semi-industrielle de l’or en Côte d’Ivoire. Il a expliqué à son auditoire que les petites mines, notamment les exploitations artisanales et semi-industrielles, sont réservées aux nationaux.
. « Ce n’est pas seulement notre code minier qui le dit. C’est à peu près les mêmes contenus dans la sous-région ouest africaine .Qui relèvent que les petites mines artisanales et semi-industrielles combinées sont réservées aux nationaux » a-t-il dit.
Cependant, il a regretté qu’en raison du manque de communication et de moyens, les jeunes diplômés dans le domaine des mines préfèrent s’orienter vers d’autres secteurs d’activité que celui de leur formation initiale. Il a ajouté que, pour ce qui est de l’exploitation industrielle, enseignée dans les écoles de formation professionnelle, ces exploitations sont gérées par des sociétés transnationales, qui viennent avec leur propre personnel.
Un secteur pourvoyeur d’emplois
Pour lui, dont l’entreprise milite en faveur de la création d’emplois pour les jeunes Ivoiriens, l’abondance des ressources minières en Afrique n’est plus à démontrer. Selon lui, au-delà des recettes fiscales générées par ce secteur d’extraction d’or, cette activité est également une source importante d’emplois.
. « Les universités et les établissements professionnels dans le domaine des mines n’ont pas à craindre pour l’utilisation effective des cadres qu’ils sont en train de mettre à la disposition des entreprises d’exploitation minière », a-t-il rassuré.
Toutefois, il a souligné que cela ne sera effectif que si les acteurs, en particulier les jeunes souhaitant entreprendre dans le secteur, allient la connaissance théorique et la pratique de l’activité, ce qui justifie le thème de la conférence. Pour ce faire, il préconise des stages pratiques pour les diplômés au sein des sociétés minières.
Car, « Les employeurs n’accepteront jamais les gens qui ne sont pas bien formés à la pratique. Tout chef d’entreprise compte beaucoup sur les employés qui sont formés à la pratique», a-t-il mentionné.
Se basant sur l’expérience de son entreprise, Kassa Gold, qui a accueilli en stage pratique plus d’une trentaine d’étudiants des universités publiques et des écoles de formation professionnelle dans le domaine des mines et qui emploie actuellement trois cents personnes, Bi Galla Dénis Tohozan plaide non seulement pour une réouverture des chantiers-écoles de l’État, mais également pour l’intégration des forces et des institutions de formation professionnelle aux métiers des mines, en collaboration avec les promoteurs miniers.
. « La formation pratique est capitale dans le système d’extraction de l’or. Si on ne forme pas des acteurs miniers à la pratique, parce que c’est nous qui sommes des entrepreneurs miniers, ça sera difficile pour nos jeunes de se donner à cette activité d’exploitation semi-industrielle qui leur est réservée », a-t-il fait remarquer.
Ainsi, joignant l’acte à la parole, le DG Bi Galla Dénis Tohozan a signé, à l’issue de cette conférence, une convention de partenariat avec l’Université Polytechnique de Man, spécialisée dans la formation des ressources humaines compétentes pour l’exploitation des ressources minières et minéralières, après avoir déjà signé un accord avec l’Université de Daloa.
Harry Diallo à Yamoussoukro