Sport

Can 2023-Augustin Thiam ne veut pas que les éventuels aspects négatifs masquent le positif

Augustin Thiam ne veut pas que les éventuels aspects négatifs dans l’organisation de la Can 2023, masquent tout le positif que l’on peut constater.

Dans cet entretien qu’il nous a accordé le mercredi 17 janvier 2024 , Augustin Thiam, ministre-gouverneur du district autonome de Yamoussoukro fait le point de la situation des tickets à Yamoussoukro et lance un appel aux populations ivoiriennes ainsi qu’aux Éléphants-footballeurs. Il invite à ce que les éventuels aspects négatifs de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations de football, masquent tout ce qui est réussi et positif.

Quel est l’état de la situation, au niveau de la billetterie de la Can 2023 à Yamoussoukro ?

Sur les 20. 000 places, la Caf ne nous autorise que 16.000 places pour des raisons de sécurité du site. Sur les 16.000, à l’heure où je vous parle, ils disent que tout est vendu. Même les places de 2000f, on avait prévu d’acheter un total de 16. 000 places. C’est-à-dire à chaque match, 2000 places, les huit(8) matchs, les six(6) de la poule C et un huitième de finale et un quart de finale. On a même budgétisé cela . Mais, on ne trouve pas les tickets. C’est ça, le problème.

Les populations peuvent-elles espérer avoir les tickets, le vendredi 19 janvier ?

Je sais, par mes sources, que le Premier ministre a déclaré que la primature va racheter tous les billets. Et, il est prévu qu’on donne directement aux responsables territoriaux la gestion des billets. Donc, ça sera à partir de jeudi. Donc, on a espoir que vendredi, c’est nous-mêmes qui allons gérer. Et en ce moment-là, en fonction de ce qu’on va nous donner, nous allons distribuer aux populations.

Donc, le Conseil du District de Yamoussoukro va-t-il distribuer des billets ?

Pour la totalité des matchs de Yamoussoukro, à chaque match, on voulait donner 2000 tickets. C’est sur instruction même du Premier ministre, que nous l’avons introduit dans le budget de 2024. Et cela a été accepté. On devait même acheter des Tee shirts pour donner aux populations pour les habiller aux couleurs des équipes qui jouent ici à Yamoussoukro, comme ça été le cas au Qatar. Tout cela a été budgétisé, les bons de commandes ont été signés, mais il n’y a pas de tickets. L’argent est là, tout est là. Mais quand on va pour acheter les tickets, on nous dit qu’il n’y a pas de tickets. Voici le problème. Comme la primature va intervenir, nous avons bon espoir . Qu’elle nous envoie suffisamment de tickets, pour offrir aux populations. Mais, moi-même personnellement, j’ai offert 50 tickets (de 10. 000f), des deux matchs du lundi 15 janvier 2024 passé, à mes collaborateurs, vice-gouverneurs, mon cabinet, les chefs de services du District. J’ai reçu 10 tickets Vip, j’ai distribué 4 à mon directeur de cabinet, mon conseiller, au directeur général de l’administration, et le reste aux cadres . J’ai acheté des tickets (20) aussi pour les matchs de la troisième journée de cette même poule C. Ça, c’est pour les personnalités. Maintenant pour le grand public, les billets de 2000f, on attend qu’on nous dise, c’est ok. On va acheter pour distribuer. C’est prévu.

Yamoussoukro est ville hôte de cette Can, quel est votre regard sur le déroulement de cette grand-messe du football africain ?

Il y a deux choses. Et j’ai l’impression que le public ivoirien confond. Il y a le Cocan qui organise la Can sur le plan structurel, déroulement et tout ça. Et puis, il y a la Caf qui vend les billets. Le Cocan ne fait pas la billetterie, c’est la Caf. Et les Ivoiriens ont tendance à dire le Cocan. Ce n’est pas le Cocan. Le problème de billetterie qui se pose, c’est le problème de gestion au niveau de la Caf. Maintenant sur le plan organisationnel, je suis allé à Abidjan à la cérémonie d’ouverture, j’ai trouvé la fresque qui a ouvert la cérémonie très belle. Pratiquement toutes les zones de Côte d’Ivoire, culturelles, géographiques ont été représentées. Les ballets se sont très bien déroulés. Les couleurs étaient belles, les masques choisis étaient beaux, les danses choisies étaient belles. Même la façon dont ils ont débarrassé la pelouse quand ils ont fini, tout ça était très professionnel. Jusqu’à présent les matchs se sont bien déroulés. Il n’y a pas eu de palabres, de coups de poings ni de bagarres. Il n’y a rien eu de vraiment négatif. Les gens ont joué au fair-play. Bon, il y a des problèmes de billetterie, c’est vrai. Mais quand on fait le bilan, qu’est ce qu’on peut dire que tout est négatif ? Non. Il ne faut pas que les quelques aspects négatifs qu’il y a, masquent tout le positif. Il faut reconnaître que le Cocan a fait du bon travail. Même si par certains côtés, il y a certains petits problèmes. Mais le Premier ministre a fait une déclaration à’pour dire qu’il prenait le dossier de la billetterie en main. Et que dans 48 heures, il y aurait une réponse. Et que cela va être une réponse au mieux. Donc, soyons des citoyens, et disciplinés, et attendons en toute confiance et en toute sérénité, des solutions que le Premier ministre va nous proposer. Mais, nous autres Ivoiriens, nous sommes tous de temps en temps en train de nous plaindre. Nous ne sommes contents de rien. Je pense que la Can se déroule plutôt bien. Il n’y a pas eu de braquage. Sur le plan sécurité, on ne nous a pas dit qu’on a piqué ou volé un étranger. Donc, sur le plan de la sécurité aussi, ça se passe très bien. Sur le plan de la santé, on ne déplore pas de mort ou maladie qui n’a pas pu être soignée. Donc, prions que cela continue. Que tout se passe bien. Et arrêtons de nous plaindre de ce qui ne va pas, et apprenons à nous réjouir de ce qui va. Moi, je suis pour le verre à moitié plein. Je ne suis pas pour le verre à moitié vide.

Quel est votre message aux Éléphants-footballeurs qu’à vos administrés ?

Je le dis souvent. Moi, en tant que gouverneur du District de Yamoussoukro, je ne dispute pas la Coupe d’Afrique de football, Je dispute la Can de l’hospitalité et de la sécurité. Donc, jusqu’à présent tout s’est bien passé à ce niveau-là. J’ai reçu des professionnels des médias sénégalais et camerounais. Et ils sont plutôt contents de l’accueil que la population leur a fait, de la liesse populaire. Ils sont vraiment traités en frères, ils se sentent vraiment chez eux . Donc, je remercie les populations du District de cet accueil particulier qu’elles ont réservé à nos hôtes, et je leur demande de continuer dans ce sens là. De continuer de les traiter en frères, de continuer de bien les accueillir. Maintenant, les Éléphants sont derrière eux. Nous voulons gagner la coupe d’Afrique de l’hospitalité. Mais, si Dieu nous donne la coupe d’Afrique des nations, nous, on prend hein ! Je demande à nos Éléphants de jouer, de donner le meilleur d’eux-mêmes. Et de susciter notre enthousiasme, par la qualité de leur jeu, par les buts qu’ils marquent. Que ceux qui ne sont pas venus les supporter le regrettent . Et puis, qu’ils se rattrapent en venant les supporter plus nombreux. Mais, je ne doute pas du soutien des Ivoiriens, des habitants du district de Yamoussoukro. La Côte d’Ivoire est unie derrière les Éléphants. Nous prions qu’ils jouent bien et qu’ils nous ramènent la coupe.

Harry Diallo à Yamoussoukro

Tags
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer