Culture

À mon avis- Théâtre et cinéma dans le ‘’coma’’ en Côte d’Ivoire

On ne va ni au cinéma, ni encore au théâtre et pas assez dans les bibliothèques. Pour le théâtre, les acteurs essaient de nous faire croire qu’une chose manque pour leurs productions : les salles de spectacles. 

À mon avis, ce n’est pas normal que le théâtre soit abandonné dans un pays comme la Côte d’Ivoire, pays de culture … Un drôle d’enfer pour le théâtre ivoirien où d’excellents comédiens comme Gbi de Fer, Thérèse Taba, Bienvenu Neba, Magneto, Gondo Pierre, ou encore Vieux Foulard, Wintin-Wintin Pierre, Léonard Groguhet, Zoumana, Akissi Delta, ont fait rire sur toutes les planches de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le théâtre vacille sur les jambes. Disons tout simplement que le théâtre n’existe plus. Et cette chute n’est pas un avantage pour ceux qui ont choisi le théâtre comme profession. Il est temps d’évoquer les années de gloire de Coffi Gadeau Germain, du centre culturel de Treichville ou encore l’union fraternelle des originaires de Côte d’Ivoire, qui donnaient des spectacles à couper le souffle. Aujourd’hui, qui peut faire parler le théâtre ivoirien dans un état de profond Coma ?  Pauvre  théâtre ivoirien. Pour le cinéma en salle, rien ne va. Personne ne peut nous persuader qu’il y a encore des salles de cinéma qui accueillent deux cents à cinq cents spectacles par semaine. Un passionné du cinéma m’a dit qu’il faut que les acteurs du cinéma ivoirien reviennent au  cinéma du passé. À cette époque, les Ivoiriens connaissaient toutes les têtes éclairées du cinéma de Côte d’Ivoire. Karamoko Fadiga, Roger Gnoan M’Bala, Henri Duparc, Sidiki Bakaba ; ils ont fait des films aux risques ‘’inacceptables’’ comme le mariage en pays Malinké ou les tirailleurs Sénégalais en aide  à  la France contre l’Allemagne. Y a-t-il encore le  ‘’cinéma ivoirien ?  Il n’y a plus d’acteurs chevronnés. L’État de la Côte d’Ivoire est  peu regardant. Pas d’investissements massifs dans le secteur. Vous avez dit les bibliothèques ?  Aujourd’hui, certains Ivoiriens se demandent où se trouve la bibliothèque nationale. Cette boutade culturelle explique que, l’Ivoirien ne lit pas, n’est pas cultivé. Braqué sur les réseaux sociaux. Parfois, malmenant la langue française. Tenez-vous bien. Dans les premières années de l’indépendance de la Côte d’ivoire, le président Félix Houphouët-Boigny avait installé dans chaque région du pays des « Halls d’information ». Aujourd’hui, ces pôles de culture ont disparu au profit des marchés nouveaux de l’information et de la culture, spécialistes de la théorie du jeu où les badauds de l’information et de la culture s’appellent aujourd’hui influenceurs, et lanceurs d’alerte.
 
Ben Ismaël
 
 
 

 
 
 
 

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