Le secrétaire général du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora a ouvert, le jeudi 27 octobre 2022 à Abidjan, un atelier de renforcement des capacités d’une trentaine de diplomates ivoiriennes, en matière de négociations pour la paix et la résolution de conflits.
Conformément à son mandat et ses stratégies d’intervention en Côte d’Ivoire, ONU Femmes, une agence du Système des Nations-Unies, a marqué son accord pour accompagner le ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora et permettre à la Côte d’Ivoire de disposer d’une masse critique de femmes médiatrices, susceptibles de jouer un rôle déterminant dans la poursuite des efforts nationaux de consolidation de la paix.
En effet, procédant à l’ouverture de cet atelier au nom de la ministre d’État Kandia Camara, l’ambassadeur Daouda Diabaté, secrétaire général du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora est revenu sur les réformes initiées par le Président Alassane Ouattara pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies intitulé « Femmes, paix et sécurité ». « Le présent atelier s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 22ème anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies intitulée : « Femmes, Paix et Sécurité », dont le but ultime était de répondre à la question fondamentale relative à la mise en place d’arrangements institutionnels efficaces, à même de garantir d’une part, la protection des femmes en temps de conflits et d’autre part, leur pleine participation au maintien de la promotion de la paix et de la sécurité internationales (…) La résolution 1325 est un acte d’engagement du Conseil de Sécurité à assurer la participation des femmes dans la prévention, la résolution et la consolidation de la paix. Elle constitue en outre, un appel à tous les acteurs multilatéraux, régionaux, bilatéraux, et nationaux, y compris la société civile, impliqués dans le règlement des conflits. A cet égard, et conscient de l’importance de cette résolution, le Gouvernement ivoirien, sous l’impulsion du Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, a entrepris des réformes législatives, réglementaires et institutionnelles en vue de l’émergence d’une société plus égalitaire, plus solidaire, plus inclusive et exploitant au mieux l’ensemble des ressources humaines (…) A ce propos, il convient d’indiquer que la Côte d’Ivoire a été l’un des premiers pays africains à avoir répondu à l’appel du Secrétaire général des Nations-Unis, en adoptant en 2008 son plan d’action de la mise en œuvre de la résolution 1325, couvrant la période 2008-2012 avec pour objectifs : le renforcement de la participation des femmes au sein des Forces de défense et de sécurité dans les Opérations de maintien de la paix, l’accroissement de la participation des femmes et des filles dans la présentation des conflits intercommunautaires et électoraux… La présence des femmes aux tables de négociation des accords de paix et leur contribution à la consolidation de la paix constituent la seule voie pour la construction d’une paix durable dans le monde », a fait savoir Daouda Diabaté. Le secrétaire général du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora a remercié Mme Madame Liberata Mulamula, précédemment ministre des Affaires étrangères de la République de Tanzanie, dont les contributions seront, selon lui, enrichissantes et d’un apport inestimable.
Antonia Ngabala-Sodonon, représente résidente de ONU Femmes :« Les femmes sont une force indéniable pour la paix »
Représentante résidente de ONU Femmes en Côte d’Ivoire, Antonia Ngabala-Sodonon a présenté les femmes comme une « force pour la paix », car , a-t-elle ajouté, « si la guerre est souvent l’affaire des hommes, la paix est celle des femmes, puisque l’expérience que nous avons montre que dans les discussions tendues, la négociation et la médiation permettent à des femmes d’inciter à un engagement pour la paix ».
Par ailleurs, les objectifs de cet atelier ont été présentés par Mme Blétro Diane, sous-directrice de production et d’édition au ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora : « Ce séminaire a pour objectif de renforcer les connaissances techniques des femmes diplomates sur la négociation internationale et la médiation. De manière spécifique, il permettra aux participantes (35 diplomates ou ambassadeurs de Côte d’Ivoire) d’avoir une meilleure compréhension de la négociation et de la recherche de consensus, d’identifier les modes de gestion des conflits et les appliquer dans les négociations difficiles, de savoir gérer les situations tendues dans les négociations basées sur les conflits et influencer efficacement dans les négociations de paix ».
Olivier Dion
